CfP: Territoires féministes en Amérique latine : voix périphériques

Call for papers, deadline 30 September 2020 (in French)

Argumentaire

Les Cahiers ALHIM (Amérique Latine Histoire et Mémoire), de l’Université de Paris 8, Vincennes Saint-Denis, consacrent un de leurs prochains dossiers (numéro 41 / 1-2021) à l’étude des Territoires féministes en Amérique latine : voix périphériques 

Ce dossier s’inscrit dans une série thématique sur différents aspects des sociétés, de la culture et de l’histoire de l’Amérique latine dont les titres sont accessibles à l’adresse suivante, sous leur version électronique : https://journals.openedition.org/alhim

Ce numéro a l’ambition d’offrir un éclairage critique sur la participation des femmes, dans la construction des nations, des imaginaires, dans les domaines politique, économique et social. Il propose une réflexion sur les femmes anonymes, perçues injustement dans des rôles « secondaires » dans cette entreprise émancipatrice qui, selon une dimension géopolitique a tendance à favoriser la centralisation de la pensée dans une opposition entre le centre et la périphérie, les capitales et les régions. Cette perspective part donc de l’idée d’une discrimination dans les rapports de pouvoir géopolitiques fondés sur l’invisibilité des régions et des États.

Dans ce cadre, nous proposons d’analyser l’émancipation féminine à partir d’expériences locales, qui se fonde sur l’idée de discrimination, d’inégalité, appelée aussi « valence différentielle des sexes » où le féminin est systématiquement dévalorisé dans le domaine du politique, de l’économique et du symbolique. (Héritier, 1996 : 205)

Mais ce schéma n’est pas immuable, en effet, déconstruire cette tradition passe par des actions, individuelles et collectives, des événements locaux, autant de marqueurs qui balisent des changements inéluctables, portés par des femmes dont l’histoire a oublié le nom comme le souligne M. Perrot (1998) dans son analyse « Les Femmes ou les silences de l’Histoire », d’autant plus quand l’histoire est portée par un masculin universel.

Cette démarche compte des publications et des centres de recherche qu’il convient de citer, entre autres, Histoire des Femmes (Duby, Perrot: 1990), la Historia de las Mujeres en España y América Latina (Morant et al. : 2005), la Historia de las Mujeres en México (Galeana:2015), le projet Mujeres Peruanas (en ligne) et les travaux de recherche du Centro de Estudios de La Mujer en la Historia de América Latina (CEMHAL), à Lima, dirigé par Sara Beatriz Guardia.

Malgré ces apports indéniables au champ historique, il convient de s’interroger sur la construction de ces mémoires, que ce numéro cherche à élargir en enrichissant ainsi la mémoire historique du féminisme. Au-delà du récit national au féminin, ce volume examine d’autres parcours, de femmes ou de groupes de femmes qui, sans occuper une place centrale, ont contribué au changement social, à la modernité dont le féminisme est un acteur majeur.

Les contributions visent donc à appréhender des territoires souvent délaissés dans l’histoire de l’émancipation des femmes en Amérique latine, en décentralisant le point de vue et en valorisant ainsi des voix de femmes restées « hors du temps, hors événement » (Perrot, 1998 :1) : les femmes dans leurs ateliers, leurs couvents, leurs usines, leurs écoles, leur campagne, les femmes aux chevets des corps et des âmes, travaillent à changer leur destinée, à rompre une domination qu’elles fissurent par leurs actions et leur prise de parole en investissant peu à peu l’espace public, dans tous les domaines (politique, économique, social, artistique) comme sujet politique, comme travailleuse. Elles contribuent ainsi à rompre un universalisme masculin à partir du genre (défini comme une construction sociale et culturelle de la différence des sexes) et participent ainsi à ce « grand mouvement de rééquilibrage » entre les sexes, (Héritier, 2002 : 207).

Benedict Anderson. Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of Nationalism,1983.

Modalités de contribution

Langues utilisées : anglais, espagnol, français, portugais.

Un résumé de 500 mots environ sera à nous adresser

avant le 30 septembre 2020,

par mail à: nathalie.ludec@univ-rennes2.fr et à cristina.castellano@academicos.udg.mx

Merci de mentionner vos coordonnées professionnelles et de joindre un CV succinct (liste de vos publications).

Les articles définitifs (30 000 signes au maximum) seront à remettre avant le 10 janvier 2021.

Normes de publication : https://journals.openedition.org/alhim/2861

Après acceptation de la proposition, l'article sera soumis au comité de lecture, qui décidera de sa publication sans avoir à justifier de sa décision. Les auteurs s'engagent à réserver à la revue Les Cahiers ALHIM l'exclusivité de l'article et à autoriser sa publication en ligne et en format papier. En cas de plagiat, les auteurs seront tenus pour seuls responsables. . Dans le respect des droits d’auteur, l’intégration de photos ou de photogrammes doit s’accompagner de la demande autorisation à l’ayant droit.

Contacts

Calendrier

  • 30 septembre 2020 : réception des propositions

  • 10 octobre 2020 : acceptation des propositions
  • 10 janvier 2021 : réception des articles selon les normes de publication transmises / Évaluation et correction des articles
  • 30 février 2021 : réception définitive des articles pour publication

Bureau de direction

  • Direction de la revue: Perla Petrich (Université Paris 8)
  • Direction adjointe: Enrique Fernández Domingo (Université Paris 8) et Nathalie Ludec (Université de Rennes 2)

Comité Scientifique

  • Luc Capdevila (Université Rennes 2, France)
  • Jacqueline Covo-Maurice (Université Lille III, France)
  • Alvar de La Llosa ( Université Lyon II, France)
  • Maria Rosa Cozzani de Palmada (Universidad Nacional de Cuyo, CONICET; Argentine).
  • François Godicheau (Pr, université Toulouse Jean Jaurès, France)
  • Mary Rosaria Goldsmith Connelly (UAM, Xochimilco ; Mexique)
  • Wilfredo Kapsoli (UNSM, Lima ; Pérou)
  • Yvon Le Bot (EHESS, CADIS; France).
  • Alfredo Lopez-Austin (UNAM ; Mexique).
  • Françoise Martínez (Université Paris 8 France)
  • Hernán Venegas Valdebenito (Universidad de Santiago de Chile, Chili)

Comité de Rédaction

  • Michèle Arrué,
  • Arauco Chihuailaf,
  • Dalila Chine,
  • Enrique Fernández,
  • Nathalie Ludec,
  • Natalia Molinaro,
  • Perla Petrich,
  • Vicente Romero
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