CfP: Le populisme de gauche. Histoire, théorie, pratique

Call for papers, deadline 10 December 2020 (in French)

Les années post-crise de 2008 ont vu émerger un phénomène nouveau en Europe, en particulier sur sa rive méditerranéenne : le populisme de gauche. Celui-ci s’inscrit néanmoins dans une histoire plus longue et une géographie plus vaste, dont le contenu et les limites font l’objet de débats. Par ailleurs, ces expériences populistes de gauche sont la plupart du temps explicitement liées à une tradition théorique particulière, celle d’Ernesto Laclau et Chantal Mouffe et, plus largement, de la Essex School of discourse analysis, qui analyse la formation des identités collectives dans une perspective post-marxiste.

Ces expériences politiques, comme le corpus théorique qui les accompagne, ont fait l’objet de critiques plus ou moins pertinentes provenant principalement des libéraux et de certaines sensibilités de la gauche (marxistes et libertaires). Bien qu’elles soient parfois excessives ou maladroites, le geste critique dont elles procèdent est indispensable à l’heure où le cycle électoral ouvert par la Grande récession de 2008 semble se refermer, invitant à soumettre les partis-mouvements populistes de gauche à un bilan critique et provisoire. Il faut cependant éviter les deux écueils symétriques qu’on retrouve parfois parmi la foisonnante littérature consacrée au populisme de gauche : d’une part, les approches qui assimilent le populisme à une « menace » ou une « pathologie » ; d’autre part, les approches qui voient dans le populisme de gauche la « solution miracle » aux défis et impasses stratégiques auxquels se heurte actuellement la gauche. Il s’agit, en d’autres termes, de critiquer le populisme de gauche en le prenant au sérieux et en n’hésitant pas à faire jouer ses fondements théoriques contre lui-même (Jäger et Borriello, 2020).

Le bilan de ces expériences politiques est en effet contrasté. Après des débuts prometteurs et une irruption spectaculaire dans leur jeu politique national, ces mouvements ont connu des trajectoires assez semblables : défaites ou stagnation électorales, dissensions internes allant parfois jusqu’à la scission, transformation du discours. Là où ils sont parvenus à entrer au gouvernement (seuls ou en coalition), le bilan des populistes de gauche est lui aussi mitigé, entre avancées sociales et incapacité à tenir leurs promesses électorales. La gauche populiste européenne des années 2010, comme ses homologues latino-américains des années 2000, se heurte à des contraintes externes et contradictions internes.

Afin de réaliser un bilan à la fois critique et exhaustif, trois approches complémentaires méritent d’être mobilisées : la généalogie historique, la réflexion théorique et l’étude empirique. Le colloque se structurera autour de ces trois axes et de leur dialogue permanent. Le colloque est ainsi ouvert à toutes les disciplines (sociologie, science politique, histoire, philosophie, anthropologie), à toutes les aires géographiques (Europe, Amérique latine, Asie, etc.) et à toutes les périodes historiques. L’objectif est de dresser un état des lieux, aussi complet que possible, des connaissances, des débats et des perspectives de recherche portant sur le populisme de gauche.

1. Historiciser le populisme de gauche

1.1. Contenus et contours du populisme de gauche à travers l’histoire

Dans quelle mesure les mouvements populistes européens actuels, à commencer par Podemos et la France insoumise, peuvent-ils être mis en rapport avec une tradition antérieure ? Où et quand faire remonter cette tradition ? Aux gouvernements socialistes de Hugo Chavez, Rafael Correa et Evo Morales ? Aux populismes latino-américains de l’entre-deux-guerres et de l’immédiat après-guerre (Getulio Vargas, Juan Perón) ? Faut-il remonter jusqu’au XIXèsiècle (People’s Party états-unien, narodnikis russes) ? En tirant encore le fil historique, peut-on voir dans le populisme de gauche la déclinaison actuelle des interpellations plébéiennes de l’Antiquité (Breaugh, 2007 ; Corten et al, 2012 ; Vergara Gonzalez, 2020), ou est-il plus raisonnable de faire de ce phénomène une spécificité moderne n’ayant de pertinence qu’au sein des régimes représentatifs électoraux ?L’idée n’est pas d’isoler une origine absolue ni de dessiner ensuite une histoire linéaire et téléologique du populisme de gauche. Il s’agit plutôt, par l’intermédiaire de ce concept, de rapprocher une série de phénomènes politiques en se montrant sensible à leurs ressemblances et leurs dissemblances, aux continuités et aux discontinuités. Le populisme de gauche voyage dans le temps et l’espace. Il convient ainsi d’étudier la façon dont son contenu évolue d’une époque à l’autre, d’un continent à l’autre. Il faut également se poser la question de sa circulation : par quels canaux, quels supports, quelles personnes, quelles médiations, quelles organisations circulent les mots d’ordre, les stratégies, les idées et les pratiques populistes de gauche ?

1.2. Continuités, discontinuités et changement historique

Le populisme de gauche est souvent présenté comme une « nouveauté » politique qui substituerait au clivage « gauche » / « droite » celui du « peuple » contre « l’oligarchie » et se réapproprierait des thèmes traditionnellement accaparés par la droite (l’ordre, la souveraineté, la nation définie comme un contrat civique-républicain, etc.). L’histoire, et en particulier l’histoire des gauches, n’invite-t-elle pas à nuancer ce constat ? Au cours du XXè siècle, l’idée de « peuple » a toujours été présente, à côté de celle de « classe ouvrière », dans le discours des partis communistes. L’importance respective de ces deux termes a souvent varié – depuis les années 1980, le « peuple » a détrôné le « prolétariat » – mais aucun des deux termes de cette dialectique n’a jamais disparu. D’autre part, le patriotisme de gauche est aussi ancien que la gauche elle-même, puisque dès 1789 les Jacobins allièrent la lutte contre la monarchie à la lutte contre les forces étrangères contre-révolutionnaires de Prusse et d’Angleterre. Si nouveauté il y a, puisqu’il ne s’agit pas de réduire le populisme à un nouvel habit du communisme ou à une résurrection de la social-démocratie keynésienne, il faut donc examiner avec rigueur en quoi consiste cette nouveauté. Se situe-t-elle au niveau du discours national-populaire, du mode d’articulation des demandes sociales, de la forme d’organisation, de la stratégie politique, du style de communication ?

La gauche connaît-elle, depuis le début XXIè siècle un « tournant » populiste, d’aucuns défendant d’ailleurs l’idée que ce « moment populiste » affecte également la droite et le centre ? La vague latino-américaine des années 2000 (Chavez, Correa, Morales) et la percée électorale européenne des années 2010 (Syriza, Podemos, France insoumise) peuvent le laisser penser. L’émergence de la gauche populiste pourrait ainsi se lire comme une réaction et une riposte à la gauche social-libérale qui l’avait précédée au sommet de l’Etat (années 1990-2000), dont le bilan gouvernemental s’est souvent soldé par des mesures anti-sociales et des défaites électorales. Auquel cas, le populisme de gauche aurait-il finalement occupé l’espace politique laissé vacant par une social-démocratie convertie à l’idéologie du marché ? Ces questions posent aussi en filigrane celle, plus profonde, du traitement dont fait l’objet le changement historique dans les théories post-marxistes : les facteurs proposés dans le cadre théorique laclauien (dislocation, contingence, hégémonie, etc.) suffisent-ils vraiment à expliquer l’avènement simultané de mouvements populistes ?

1.3. De l’histoire du phénomène à celle du concept

Enfin, l’histoire du phénomène est, comme toujours, indissociable de l’histoire intellectuelle qui l’accompagne. L’existence même d’un concept comme celui de « populisme de gauche » est rendue possible par les glissements successifs du concept de « populisme » qui, de l’historiographie américaine des années 1950 à la science politique européenne actuelle, est progressivement devenu l’objet d’une association contestable avec l’extrême droite (Aslanidis 2017; Houwen, 2011; Stavrakakis & al., 2017). Il faut donc s’interroger sur les usages académiques et politiques du terme « populisme », la façon dont ils ont évolué historiquement et les représentations du phénomène qu’elles contribuent à façonner encore aujourd’hui dans les langages savant et vernaculaire (D’Eramo, 2003; Cervera-Marzal, 2020).

2. Théoriser le populisme de gauche

2.1. Définir le populisme de gauche

Eu égard à l’histoire du phénomène et du concept, comment définir le « populisme » en général et le « populisme de gauche » en particulier (à supposer qu’il s’agisse là de deux objets différents) ? Le populisme de gauche est-il la sous-catégorie d’un ensemble plus large que serait le populisme ? Si oui, quel rapport la partie entretient-elle avec le tout et avec ses autres parties (le populisme de droite, le populisme libéral, le national-populisme, etc.) ? Si non, est-ce à dire que le « populisme de gauche » constitue le seul véritable populisme, de sorte que l’expression serait au fond un pléonasme ?

Faut-il opter pour une dimension minimale (thin) ou plus épaisse (thick) ? Doit-on limiter le populisme à une logique discursive (l’appel au peuple), à un style (clivant, émotionnel, etc.) ou faut-il le doter d’un contenu, d’un programme, de valeurs, d’une stratégie et/ou d’une forme organisationnelle spécifiques (Mudde et Roriva Kaltwasser, 2017 ; Aslanidis, 2016) ? Faut-il penser le populisme (de gauche) comme une catégorie « discrète » ou en termes de continuum ? Autrement dit, y a-t-il une césure hermétique entre la gauche populiste et la gauche non populiste ou, au contraire, est-il plus heuristique de raisonner selon une logique graduelle qui positionne les cas empiriques sur une ligne reliant deux pôles idéal-typiques (Maiguascha et Dean, 2017) ?

Une fois qu’on est parvenu à isoler certains critères de définition, il faut encore se demander si ces critères sont spécifiques au populisme de gauche ou s’ils ne constituent pas des tendances plus générales qui affectent la majorité des partis politiques contemporains (Diamanti et Lazar, 2019). L’appel au peuple, le passage de la forme-parti à la forme-mouvement, le recours aux affects et le rôle du leader charismatique – quatre éléments souvent invoqués pour définir le populisme de gauche – sont des caractéristiques qui, à la réflexion, semblent partagées par de vastes pans du spectre partisan (en ce compris l’extrême droite et le « centre radical »). Auquel cas, nombre des observations relatives au populisme de gauche viseraient en réalité autre chose que celui-ci et mettraient le doigt sur des évolutions structurelles des démocraties occidentales, parfois regroupées sous le terme de « désintermédiation » (Mair, 2013).

2.2. Populisme de gauche et démocratie

Outre ces questions de définition, le deuxième problème massif concerne le rapport à la démocratie. Le populisme de gauche est-il un symptôme, une menace ou un remède pour les régimes démocratiques (Tarragoni, 2019 ; Rosanvallon, 2020) ? Est-il une cause ou une conséquence de la crise de la représentation ? Porte-t-il un coup fatal aux régimes libéraux ou la promesse de leur refondation ? Est-il cantonné à un rôle contestataire et tribunitien ou peut-il constituer une force institutionnelle, voire gouvernementale ?

La question démocratique soulève de nombreux débats : le populisme de gauche suppose-t-il forcément la présence d’un leader charismatique ? Joue-t-il sur le registre des émotions au détriment de la raison (Cossarini et Vallespin, 2019) ? Est-il hostile au pluralisme (Müller, 2017) et au principe même de la représentation politique ou, plus modérément, aux représentants actuels, jugés corrompus et incompétents ? Le « retour à la patrie » et le souverainisme sont-ils compatibles avec les valeurs axiologiques de la gauche ? Quel rapport les populistes de gauche entretiennent-ils avec la question migratoire, et avec la question écologique ? Le socle électoral des partis populistes de gauche est-il majoritairement constitué par les classes populaires ou peut-on parler de partis « attrape-tout » à vocation interclassiste ? Le principal vivier de voix se trouve-t-il parmi les abstentionnistes, parmi les déçus de la social-démocratie, parmi les « perdants de la mondialisation » ?

2.3. Populisme de gauche, engagement et réflexivité

Enfin, l’universitaire qui travaille sur le populisme de gauche ne saurait éviter la question de l’impossible neutralité (Zinn, 2013). Chantal Mouffe (2018) assume une posture engagée : faire la théorie du populisme de gauche et le défendre sont, à ses yeux, deux gestes intimement liés. D’où la question : peut-on théoriser le populisme de gauche sans, d’une façon ou d’une autre, le défendre ou le critiquer ? Ernesto Laclau et Chantal Mouffe ont insisté sur le caractère performatif du langage et ont pointé le fait que la critique académique mainstream du populisme appartient en fait à une logique politique (Stavrakakis et Jäger, 2018). La porosité entre théorie et pratique est aussi perceptible à travers l’itinéraire biographique des fondateurs de Podemos, passés de la recherche en théorie politique à la politique partisane (Nez, 2015). Le populisme de gauche oblige ainsi le chercheur ou la chercheuse à poser la question de son engagement et de ses présupposés politiques, ainsi qu’à s’interroger sur la valeur heuristique d’un cadre d’analyse dès lors qu’il ou elle le partage avec les acteurs étudiés.

3. Observer le populisme de gauche

3.1 Les forces et faiblesses du populisme de gauche vues par la sociologie

Au même titre que l’histoire et la philosophie, la sociologie apporte un éclairage crucial sur le phénomène populiste de gauche. Elle invite à étudier l’électorat, la composition militante, le répertoire d’actions, le mode d’organisation, le rapport aux mouvements sociaux, la stratégie d’alliances, le discours, la pratique du pouvoir et les politiques publiques des forces populistes de gauche ; étant entendu que ces différents éléments peuvent varier dans le temps et dans l’espace, d’un mouvement populiste à un autre, variations elles-mêmes au cœur de l’enquête sociologique.

Les partis populistes de gauche réalisent souvent des percées électorales fulgurantes mais ils peinent à s’inscrire dans la durée et à maintenir leur étiage. Comment rendre compte de cette faible endurance ? Elle semble tenir en partie au profil de l’électorat populiste, à la fois volatil et infidèle, facilement tenté par l’abstention ou la migration vers un parti rival. Une seconde explication a trait à la structuration des mouvements populistes de gauche. Leur agilité tactique semble aller de pair avec une grande fragilité politique, l’une et l’autre résultant des mêmes facteurs : une organisation collective qui dépend fortement du leader, telle une pyramide qui repose sur le sommet ; une virtuosité dans la communication et le maniement des réseaux sociaux qui peut se retourner contre eux à la moindre erreur ; une structure souple, légère et informelle qui favorise la réactivité mais à laquelle fait défaut l’implantation locale, l’ancrage social, le maillage territorial, une culture commune, une discipline collective, des espaces de débat, de pluralisme et de démocratie interne.

3.2. Evolution et institutionnalisation : un destin inévitable ?

L’observation sur la durée invite aussi à se demander si, au fil du temps, les mouvements populistes n’ont pas tendance à devenir des « partis comme les autres » ? Ils revendiquent au départ une forme-mouvement en rupture avec la forme-parti, jugée obsolète, mais cette ambition initiale semble s’amenuiser voire disparaître lorsqu’arrive l’épreuve du pouvoir (conquête d’une mairie, entrée au parlement ou au gouvernement). De plus, alors que Podemos et la France insoumise souhaitaient initialement remplacer les socialistes et les communistes afin d’imposer leur domination à gauche, ils ont progressivement adopté une attitude plus ouverte et modeste, se traduisant par des alliances avec d’autres forces de gauche. Un tel revirement stratégique est-il le signe d’une trajectoire de moins en moins « populiste » et de plus en plus « de gauche » ? Outre la question des alliances, comment évolue la place du leader, le fonctionnement interne, le rôle du groupe parlementaire, l’organisation territoriale, les liens avec les mouvements sociaux et la société civile organisée ?

Différentes notions ont été avancées pour analyser la spécificité organisationnelle du populisme de gauche : « parti plateforme » met l’accent sur la dimension participative, « parti digital » met en avant le rapport au numérique et aux réseaux sociaux (Gerbaudo, 2018), « parti-mouvement » attire l’attention sur le rapport entre la rue et les urnes (Della Porta et al, 2017), « entreprise partisane » place au cœur de l’analyse les capitaux investis et conquis par les membres de ces mouvements, « parti décartélisé » insiste sur l’ancrage dans la société civile et sur le mode de financement citoyen, « parti personnel » souligne la centralité du leader-fondateur, etc. Chacune de ces notions présente des avantages mais aussi des limites qu’il conviendra d’analyser.

3.3. Expliquer l’avènement, les succès et les échecs du populisme de gauche

Enfin, de nombreuses recherches comparatives en science politique interrogent les conditions d’émergence des forces populistes de gauche, tant en Europe (Damiani, 2020 ; Charalambous et Ioannou, 2019 ; Katsambekis et Kioupkiolis, 2019) qu’en Amérique latine (Anria, 2013 ; Van Cott, 2005). Il semblerait que l’émergence de telles forces soit souvent précédée d’une crise économique et politique d’ampleur, qui « ouvre » le jeu politique, permet l’ascension de nouveaux acteurs, pour peu qu’ils sachent capter et capitaliser sur les aspirations populaires, ce qui semble être l’une des forces du populisme de gauche. Le degré de conflictualité sociale et l’incapacité des partis de gouvernement à apporter des réponses aux revendications des mobilisations (démocratiques, altermondialistes, écologiques, féministes, antiracistes, etc.) semblent également constituer un terreau favorable pour le populisme de gauche.

La réflexion sur les facteurs d’émergence peut être transposée aux déterminants de la réussite (ou de l’échec) de ces mouvements : quels facteurs (endogènes et exogènes) favorisent le succès des populistes de gauche, et à quoi se mesure ce succès ? Pourquoi, par exemple, Bernie Sanders et Jeremy Corbyn ont échoué à accéder au gouvernement là où Syriza et Podemos ont réussi : est-ce dû aux règles du jeu électoral, au contexte économique, à l’état du système partisan, à la stratégie déployée par chacune de ces forces ? Conformément à l’héritage gramscien des théoriciens du populisme de gauche, le succès ne devrait-il pas être défini de façon plus exigeante comme la capacité à construire une nouvelle hégémonie politique dans le long terme, et celle-ci est-elle compatible avec l’électoralisme explicitement affiché par certains de ces mouvements ?

Date et lieu d’organisation

29 et 30 avril 2021

Université de Liège

Modalités de soumission

Les propositions doivent être adressées avant le 10 décembre 2020

aux organisateurs :

Elles peuvent être rédigées en anglais ou en français.

Elles feront entre 1 000 et 1 500 signes et contiendront :

  • un titre
  • une annonce de plan
  • une bibliographie
  • une bio-bibliographie de l’auteur.ice

Les organisateurs veilleront à faire respecter une parité de genre et de statut (titulaires / non-titulaires), ainsi qu’une diversité géographique, parmi les intervenant.e.s du colloque.

Comité scientifique

  • Paris Aslanidis
  • Luciana Cadahia
  • Pascal Delwit
  • Benjamin De Cleen
  • Emmy Eklundh
  • Javier Franze
  • Marc Jacquemain
  • Jérôme Jamin
  • Marco Martiniello
  • Chantal Mouffe
  • Héloïse Nez
  • Pierre Ostiguy
  • Jean-Yves Pranchère
  • Marina Prentoulis
  • Frédéric Sawicki
  • Yannis Stavrakakis
  • Federico Tarragoni
  • Camila Vergara
  • Pierre Verjans

Bibliographie indicative

ANRIA, Santiago, « Social Movements, Party Organization, and Populism : Insights From the Bolivian MAS », in Latin American Politics and Society, vol. 55, n°3, 2013, pp. 19-46

ASLANIDIS, Paris, « Is populism an ideology ? A refutation and a new perspective », in Political Studies, vol. 64, n°1, 2016, pp. 88-104

ASLANIDIS, Paris, « Avoiding Bias in the Study of Populism ». Chinese Political Science Review, vol.2, n°3, 2017, pp. 266-287

BREAUGH, Martin, L’expérience plébéienne. Une histoire discontinue de la liberté politique, Paris, Payot, 2007

CERVERA-MARZAL, Manuel, « The "populist moment" : An expression that teaches us more about how we perceive our time than about this time itself », in European Journal of Social Theory, Online First, 2020, pp. 1-6

CHARALAMBOUS, Giorgos, IOANNOU, Gregoris (dir.), Left Radicalism and Populism in Europe, Londres, Routledge, 2019

CORTEN, Andre, et al. (dir.), L’interpellation plébéienne en Amérique latine, Montréal, Presses Universitaire du Québec, 2012

COSSARINI, Paolo, VALLESPIN, Fernando (dir.), Populism and Passions: Democratic Legitimacy After Austerity, New York, Routledge, 2019

D’ERAMO, Marco, « Populism and the New Oligarchy », New Left Review, n°82, July-August 2013, pp. 5-28.

DELLA PORTA, Donatella et al.Movement Parties Against Austerity, Londres, Polity Press, 2017

DAMIANI, Marco, Populist Radical Left Parties in Western Europe: Equality and Sovereignty, Londres, Routledge, 2020

DIAMANTI, Ilvo, LAZAR, Marc, Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties, Paris, Gallimard, 2019

GERBAUDO, Paolo, The Digital Party, Londres, Pluto Press, 2018

JÄGER, Anton, BORRIELLO, Arthur, « Left-Populism on Trial : Laclauian Politics in Theory and Practice », Theory and Event, vol.23, n°3, July 2020, pp.740-764

HOUWEN, Tim, « The Non-European Roots of the Concept of Populism », SEI Working Paper n°120, 2011, pp.1-52

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LACLAU, Ernesto, La raison populiste, Paris, Seuil, 2008

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MUDDE, Cas, ROVIRA KALTWASSER, Cristobal, Populism. A Very Short Introduction, New York, Oxford University Press, 2017

MÜLLER, Jan-Werner, Qu’est-ce que le populisme ?, Paris, Gallimard, 2017

NEZ, Héloïse, Podemos, de l’indignation aux élections, Paris, Les Petits Matins, 2015

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STAVRAKAKIS, Yannis, JÄGER, Anton, « Accomplishments and Limitations of the ‘New’ Mainstream in Contemporary Populism Studies », European Journal of Social Theory, vol. 21, n°4, 2018, pp. 547–565

TARRAGONI, Federico, L’esprit démocratique du populisme. Une nouvelle analyse sociologique, Paris, La Découverte, 2019

VAN COTT, Donna Lee, From Movements to Parties in Latin America, Cambridge, Cambridge University Press, 2005

VERGARA GONZALEZ, Camila, « Populism as Plebeian Politics: Inequality, Domination, and Popular Empowerment », Journal of Political Philosophy, vol. 28, n°2, 2020, pp. 222-246

ZINN, Howard, L’impossible neutralité. Autobiographie d’un historien et militant, Marseille, Agone, 2013

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