Débat sur les guerres balkaniques et l’attitude de Jaurès

Debate, 23 November 2013, Paris (in French)

Le CERMTRI vous invite à une Conférence - débat sur les guerres balkaniques et l’attitude de Jaurès face à elles, avec Jean-Jacques Marie et Claude Dupont, auteur de "Jaurès, ce que dit un philosophe à la cité".

Samedi 23 novembre 2013 de 14 h 15 à 17 h 45

Au Centre d’Histoire Sociale
9, rue Mahler - 75 004 – Paris- (métro Saint-Paul) Amphithéâtre Dupuis – 1er sous-sol

Il y a un siècle, en 1912 et 1913, deux guerres ont déchiré les Balkans : la première a dressé la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le Monténégro contre l’empire Ottoman, dont les vainqueurs se partagent les dépouilles dans les Balkans ; la seconde a dressé la Grèce et la Serbie, puis la Roumanie… et la Turquie contre la Bulgarie, bientôt battue et dont ses vainqueurs se partagent ses récentes conquêtes.
Derrière ces petits pays en guerre se dessine l’ombre de la Russie tsariste, de l’Autriche-Hongrie, mais aussi de la France, de la Grande –Bretagne et de l’Allemagne.

Une mission d’enquête organisée en 1914 par la fondation Carnegie soulignera « la responsabilité » des grandes puissances européennes qui, à mesure que les peuples de la région se libéraient de la domination ottomane, ont disposé de ces populations contre leur volonté. La hantise constante de ces puissances a été en effet de voir se constituer une vaste fédération des peuples balkaniques, d’où la création d’Etats-nations artificiels auxquels étaient donnés des souverains issus des cours européennes. ».

Dès le premier jour Jaurès se dresse dans l’Humanité contre cette guerre ; sous son impulsion le parti socialiste adopte un Manifeste qui proclame : « Une fois de plus l’anarchie capitaliste déchaîne sur le monde les horreurs d’une guerre qui n’a d’autre cause que des intérêts financiers et des ambitions dynastiques. » Le Manifeste constate : « seuls se sont dressés contre elle les socialistes des Etats balkaniques, serbes, bulgares et ottomans » qui adoptent un manifeste commun.

Dans son Manifeste la CGT dénonce avec une prescience remarquable « les redoutables possibilités d’une conflagration guerrière dressant les unes contre les autres les puissances européennes ».

Ce sont ces questions et en particulier l’action de Jaurès que les deux conférenciers présenteront pour ouvrir la discussion la plus large avec les présents.