CfP: Anarchisme et sciences sociales

Call for papers, deadline 20 December 2017 (in French)

 

Organisé par Samuel Hayat et Sidonie Verhaeghe Lille, 22–23 mars 2018

Argumentaire

Ces dernières années, les approches de la réalité sociale d’inspiration libertaire, voire franchement anarchistes, ont acquis une visibilité nouvelle. Les catastrophes sociales et environnementales engendrées par le développement sans frein du capitalisme, les transformations néolibérales de l’Etat, le retour des cléricalismes et la montée des autoritarismes jusqu’au cœur des démocraties libérales ont rendu bien plus audible la critique radicale adressée par les anarchistes au capitalisme, au productivisme, aux religions et à l’Etat. Dans les mondes intellectuels, la fin de la domination du marxisme à gauche n’a pas seulement permis à la « pensée tiède » (Perry Anderson) de s’imposer. Elle a aussi amené les personnes travaillant à repenser les modalités de transformation radicale et émancipatrice du monde social à chercher dans l’anarchisme de nouvelles armes. Ainsi les mouvements anarchistes ont fait l’objet d’une attention renouvelée, jusqu’à l’émergence récente, certes modeste, des Anarchist Studies1 et de recherches philosophiques d’inspiration anarchiste2. Cependant, les relations entre anarchisme et sciences sociales, ce qu’ils se doivent et ce qu’ils se font, font rarement l’objet d’une discussion – limitant par là les possibilités d’émergence, sinon d’une science sociale anarchiste, en tout cas d’un dialogue entre celles et ceux qui entendent faire des sciences sociales en anarchistes. En conséquence, le but de ce colloque n’est pas tant de rassembler des contributions sur l’anarchisme et les anarchistes que d’ouvrir un espace de discussion sur les rapports entre sciences sociales et anarchisme, sur ce que cela peut vouloir dire de faire des sciences sociales en anarchiste.

Nous invitons les personnes qui souhaiteraient se joindre à nous, qu’elles se reconnaissent ou non dans le projet anarchiste, à proposer une contribution s’intégrant dans un ou plusieurs de ces axes :

1° Ce que les sciences sociales et l’anarchisme se doivent

Le lien établi par le marxisme entre science économique et projet de transformation sociale  est caractéristique du matérialisme historique. Des travaux récents ont exploré les affinités historiques et théoriques existant entre les sciences sociales, et en particulier la sociologie, et le socialisme réformiste3. En revanche, la contribution des anarchistes à la construction de sciences sociales est souvent minorée, ou en tout cas ne fait pas l’objet d’une investigation spécifique. Or les exemples ne manquent pas qui pointent vers une affinité entre l’anarchisme et certains traits constitutifs des sciences sociales4. Les anarchistes entendent généralement s’appuyer, à rebours des courants faisant appel à une transcendance (religieuse ou non), sur une conception purement scientifique de la réalité sociale – avec les ambiguïtés que cela induit sur le rôle de la science. Ainsi, le socialisme scientifique, fondé sur l’analyse précise des mouvements économiques réels, est revendiqué par Proudhon bien avant d’être récupéré par Marx et Engels. Des militants anarchistes ont aussi joué un rôle fondamental dans la formation des sciences sociales modernes : Elisée Reclus et Léon Metchnikov et la géographie, Pierre Kropotkine et l’anthropologie, Louise Michel, Francisco Ferrer, Sébastien Faure ou Paul Robin et les sciences de l’éducation, Ebenezer Howard et l’urbanisme, Noam Chomsky et la linguistique, Patrick Geddes et Murray Bookchin et l’écologie sociale… Des figures centrales des sciences sociales contemporaines continuent à se revendiquer de l’anarchisme5. Des contributions pourraient s’intéresser à la question de l’influence réciproque entre anarchisme et sciences sociales, à travers l’exploration d’exemples précis et/ou en formulant des hypothèses plus générales sur ce que les sciences sociales et l’anarchisme se doivent.

2° Produire une science sociale anarchiste

Si des anarchistes produisent des sciences sociales, il y a lieu de se demander si analyser les faits sociaux dans une perspective anarchiste se distingue d’autres courants de pensée sociologiques. On a pu parler, à la suite de Paul Feyerabend, d’anarchisme épistémologique pour qualifier le scepticisme radical vis-à-vis des prétentions explicatives de la science6. Existe-t-il à l’inverse une méthodologie anarchiste, voire une épistémologie anarchiste ? Celle-ci s’opposerait peut-être à l’individualisme méthodologique en postulant que les décisions ne sont jamais calculées en abstraction de la société et de la culture. Elle s’extrairait également du marxisme sociologique et de la pensée gramscienne de l’hégémonie, en analysant la lutte et l’organisation quotidienne des subalternes comme des résistances discrètes, cachées, à la domination7. Dans cette perspective, on peut penser qu’articuler les pensées anarchistes aux sciences sociales permet de renouveler les modèles théoriques d’analyse du politique : revoir la philosophie politique et la typologie des régimes politiques8, réinterpréter le pragmatisme9, ou encore repenser la théorie du privilège10. Cette journée entend laisser la place aux interrogations théoriques et épistémologiques d’une science sociale anarchiste, en s’intéressant en particulier à son rapport au constructivisme. Les anarchistes, y compris en sciences sociales, ont parfois justifié leurs théories par la référence à des principes universels, comme la primauté de la coopération sur la compétition, l’égalité des intelligences, voire l’existence d’une nature humaine bonne qu’il s’agirait de laisser se développer librement11. Comment cette perspective résiste-t-elle ou s’adapte-t-elle au constructivisme sociologique et aux critiques poststructuralistes de l’essentialisme et de l’universalisme ? On pourra ici s’intéresser au post-anarchisme, qui tente de relire l’anarchisme à l’aune des pensées critiques postmodernes12, ainsi qu’à l’importance des pensées anarchistes (notamment la tradition anarchiste individualiste) dans l’élaboration et le développement des théories queers13 et des féminismes déconstructionnistes et/ou intersectionnels. Enfin, on pourra se demander ce que l’anarchisme comme objet fait aux regards scientifiques qui le saisissent. En particulier, comment analyse-t-on l’anarchisme dans une perspective de sociologue ou d’historien du politique ? Est-ce que les outils de la science politique, construits pour penser l’État et les partis, fonctionnent pour étudier l’anarchisme ?

3° S’extraire de l’État : les objets d’une science sociale anarchiste

Se pose alors la question de savoir ce que permet de voir un point de vue anarchiste (donc a- étatique) sur le social et le politique. Cette question apparaît d’autant plus centrale que certaines disciplines, comme la sociologie historique du politique, ont construit leur légitimité dans et par l’analyse du fait étatique, considérant la construction de l’État comme objet principal et passage obligé de la modernité politique. Le travail d’anthropologues témoigne de la fécondité intellectuelle d’une approche anarchiste des sciences sociales14. Pierre Clastres avec le fonctionnement des sociétés amazoniennes, David Graeber avec la mémoire des descendants d’esclaves de Madagascar, ou James C. Scott avec la résistance des paysans malaisiens et des peuples nomades, ont montré l’intérêt de décentrer le regard hors ou à côté des structures politiques et étatiques pour comprendre ce qui se joue, politiquement et socialement, dans des communautés d’individus constituées en sociétés. Réfléchir à l’absence d’État et aux formes de sa contestation permet de mieux révéler les formes d’organisation infra-étatique. Cela conduit à s’intéresser à des zones interstitielles, comme les montagnes de la Zomia15 ou les « Zones d’autonomie temporaires16 », qui existent en dehors de l’État. S’extraire de l’État invite également à s’intéresser à des communautés transnationales qui fuient le contrôle des États, qui se constituent sur une base non pas nationale mais idéologique ou politique : les « lanceurs d’alerte », par exemple, qui s’identifient collectivement dans leur appartenance à une communauté de démocrates17, ou les communautés hackers comme Anonymous18. Sans rejeter l’importance des structures de domination dans la compréhension du fonctionnement politique, social et économique, envisager des organisations autonomes hors de l’État révèle des vies politiques alternatives, régies par des normes non- hégémoniques. Ces objets offrent ainsi une prise nouvelle pour penser le lien entre État, nation et capitalisme, et pour aborder les institutions par le prisme des phénomènes « infrapolitiques », qui ne sont pas désignés comme politiques, qui n’ont pas d’existence publique et visible, mais qui ont des enjeux et des conséquences sur les relations de pouvoir et le fonctionnement des sociétés. Des contributions pourront présenter de telles recherches ou rendre compte plus largement de ce que l’anarchisme fait aux objets ou aux problématiques  de disciplines ou de domaines de savoir donnés. 

4° Diffusion des savoirs anarchistes / diffusion anarchiste des savoirs

Parallèlement aux réflexions sur les conséquences d’une perspective anarchiste dans la construction des savoirs scientifiques, ce colloque entend également interroger les formes de leur diffusion. En effet, dans une perspective anarchiste, il n’est pas possible de se satisfaire de la défense des dispositifs étatiques de création et de diffusion des savoirs, en premier lieu de l’université. Il n’existe pas, d’un point de vue anarchiste, une opposition entre université étatique publique et marchandisation des savoirs, mais bien une alliance, voire une profonde affinité. En tant que lieux de (re)production des dominations, servant tout autant l’utilitarisme capitaliste (ce qu’incarne le processus de Bologne) que le monopole étatique de production et de distribution de la légitimité culturelle, les institutions universitaires n’apparaissent pas – ou plus – pour certain-e-s intellectuel-le-s anarchistes comme propices à l’élaboration de savoirs autonomes des pouvoirs politiques et économiques19. D’autres espaces et moyens de production et de diffusion des savoirs, hors de l’emprise de l’État et du capitalisme, sont alors pensés et créés : les universités populaires (dont ce colloque peut être l’occasion de retracer l’histoire, les principes et les enjeux depuis la fin du XIXe siècle)20, les sites internet et les hackerspaces21, les brochures et les fanzines, les séminaires, débats et conférences organisés dans les lieux militants autogérés, ou encore la traduction et l’édition de textes anarchistes. Nous pourrons ainsi nous demander comment s’organisent ces formes de production et de diffusion alternatives des savoirs et ce qu’ils produisent en écho sur la structuration et l’organisation de l’institution universitaire. Enfin, si l’on considère que les savoirs eux- mêmes, en particulier en sciences sociales, sont imbriqués dans des relations de pouvoir, quelles stratégies anarchistes des savoirs peuvent être développées et comment peuvent-elles être défendues ? Comment articuler l’idée d’un savoir émancipateur, constitutif de la démopédie anarchiste, avec une critique des effets d’oppression des savoirs scientifiques, d’autant plus grands lorsqu’ils sont construits et utilisés comme des moyens de contrôle étatique22 ou de conquête impérialiste ? En tant qu’ils mettent en question le partage entre les savants et les profanes, les dispositifs anarchistes de diffusion des savoirs et les critiques anarchistes des sciences ouvrent la voie à une interrogation plus générale sur ce que serait une politique scientifique anarchiste, en vue de construire une science autogérée23.

Modalités de soumission

Les propositions de communication d’une page environ doivent être envoyées avant le 20 décembre 2017 par mail à: samuel.hayat@univ-lille2.fr et sidonie.verhaeghe@gmail.com

Comité scientifique

  • Samuel Hayat (science politique, CR CNRS, CERAPS)
  • Sidonie Verhaeghe (science politique, chercheure associée, CERAPS)

Notes et références

[1] On peut ainsi noter l’apparition en 1993 de la revue Anarchist Studies, puis dans les décennies suivantes de sections dévolues à l’anarchisme dans les associations de science politique, de collections dédiées dans les presses universitaires, puis de groupes de recherche comme le Anarchist Research Group de l’université de Loughborough. En France, plusieurs colloques internationaux (dont les actes sont publiés aux éditions Atelier de création libertaire) se sont tenus autour de l’anarchisme : « La culture libertaire » en 1996 à Grenoble, « Les incendiaires de l’imaginaire » en 1998 à Grenoble, « L’anarchisme a-t-il un avenir ? Histoire de femmes, d’hommes et de leurs imaginaires » en 1999 à Toulouse, « Philosophie de l’anarchie. Théories libertaires, pratiques quotidiennes et ontologie » en 2011 à Lyon. A noter également l’organisation du 21 au 23 septembre 2017 du premier colloque international des géographes et géographies anarchistes à Reggio Emilia en Italie. Ces initiatives viennent s’ajouter aux Centres internationaux de recherches sur l'anarchisme (CIRA) de Lausanne et de Marseille, respectivement fondés en 1957 et 1965.

[2] Jean-Christophe Angaut, Daniel Colson et Mimmo Pucciarelli (dir.), Philosophie de l’anarchie. Théories libertaires, pratiques quotidiennes et ontologie (Lyon : Atelier de création libertaire, 2012).

[3] Francesco Callegaro, La science politique des modernes : Durkheim, la sociologie et le projet d’autonomie (Paris : Economica, 2015) ; Francesco Callegaro and Andrea Lanza (dir.), Incidence, 11. Le sens du socialisme: histoire et actualité d’un problème sociologique (Paris : Le Félin, 2015).

[4] Éric Dacheux, « Redécouvrir les liens entre science et anarchie pour penser l’indiscipline du chercheur et sa nécessaire responsabilité », Hermès, n 67, 2014, p.192–98.

[5] David Graeber, Fragments of an Anarchist Anthropology (Chicago : Prickly Paradigm Press, 2004) [trad. fr. Pour une anthropologie anarchiste, Montréal : Lux, 2006] ; James C. Scott, Two Cheers for Anarchism: Six Easy Pieces on Autonomy, Dignity, and Meaningful Work and Play (Princeton : Princeton University Press, 2012) [trad. fr. Petit éloge de l'anarchisme, Montréal : Lux, 2013].

[6] Thierry Hoquet, « Paul Feyerabend, anarchiste des sciences », La Vie des idées, 7 avril 2015. URL : http://www.laviedesidees.fr/Paul-Feyerabend-anarchiste-des-sciences.html

[7] James C. Scott, Domination and the Arts of Resistance : Hidden Transcripts (New Haven : Yale University Press, 1990) [trad. fr. La domination et les arts de la résistance : fragments du discours subalterne, Paris : Editions Amsterdam, 2009].

[8] Francis Dupuis-Déri, « L’anarchie dans la philosophie politique. Réflexions anarchistes sur la typologie traditionnelle des régimes politiques », Les ateliers de l’éthique. La revue du CREUM, vol. 2, n°1, 2007 ; David Graeber, « La démocratie des interstices : que reste-t-il de l’idéal démocratique ? », Revue du MAUSS, n°26, 2005, p.41-89.

[9] Philippe Corcuff, Enjeux libertaires pour le XXIe siècle par un anarchiste néophyte (Paris : Éditions du Monde libertaire, 2015) ; Irène Pereira, Peut-on être radical et pragmatique ? (Paris : Textuel, 2009) ; « Pour un usage anarchiste du pragmatisme – I – Théorie de la connaissance pragmatiste et anarchisme », 2013 [URL : http://www.grand-angle-libertaire.net/pereira-irene-pour-un-usage-anarc…] et « Pour un usage anarchiste du pragmatisme – II – L’action politique anarchiste dans le cadre du naturalisme pragmatiste », 2013 [URL : http://www.grand-angle-libertaire.net/pereira-irene-pour-un-usage-anarc…].

[10] Anarchist Federation, « A class struggle anarchist analysis of privilege theory », 2012 [URL: https://afed.org.uk/a-class-struggle-anarchist-analysis-of-privilege-th…;; Francis Dupuis-Déri, « Is the State part of the matrix of domination and intersectionality ? An anarchist inquiry », Anarchist Studies, vol. 24, n°1, 2016, p.36-62 ; Francis Dupuis-Dériet Irène Pereira, « Les libertaires, l’intersectionnalité, les races, l’islamophobie, etc. Dialogue sur les contextes français et québecois », 2017 [URL : http://www.grand-angle-libertaire.net/les-libertaires-lintersectionnali…].

[11] Noam Chomsky, Michel Foucault, De la nature humaine : justice contre pouvoir, entretien dirigé par Fons Elders ; traduit de l'anglais par Anne Rabinovitch (Paris : L'Herne, 2006).

[12] Vivien Garcia, L’anarchisme aujourd’hui (Paris : L’Harmattan, 2012) ; Thomas Ibañez, Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes (Paris : Editions des Cascades, 2010) ; Thomas Ibañez, Anarchisme en mouvement. Anarchisme, néo-anarchisme et post-anarchisme (Paris : Nada, 2014) ; Thomas Ibañez, Nouveaux fragments épars pour un anarchisme sans dogmes (Paris : Editions des Cascades, 2017).

[13] C.B. Daring, J. Rogue, Deric Shannon et Abbey Volcano, Queering Anarchism. Addressing and Undressing Power and Desire (Oakland : AK Press, 2012) ; Fray Baroque et Tegan Eanelli, Queer Ultraviolence. Bashback ! Anthology (San Francisco : Ardent Press, 2011) [trad. fr. : Vers la plus queer des insurrections, Paris :Libertalia, 2016]

[14] Le récent appel à articles « Anthropologie et anarchisme » du Journal des anthropologues, dont la publication est prévue au premier semestre 2018, va en ce sens.

[15] Willem Van Schendel, « Geographies of knowing, geographies of ignorance : jumping scale in Southeast Asia », Environment and Planning D : Society and Space, 2002, n°20, p.647-668 ; James C. Scott, The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia (New Haven : Yale University Press, 2009) [trad. fr. :Zomia ou l’art de ne pas être gouverné, Paris, Seuil, 2013].

[16]Terme introduit par Hakim Bey, TAZ, Temporary Autonomous Zone (New York : Autonomedia, 1991) [trad. fr : Zone d’autonomie temporaire, TAZ, Paris : Editions de l’Eclat, 1997]. Il est ensuite repris, sans être pour autant véritablement conceptualisé, pour analyser des espaces comme les festivals, les free parties, les squats, des collectifs d’hacktivistes ou les ZAD.

[17] Geoffroy de Lagasnerie, L’art de la révolte – Snowden, Assange, Manning (Paris : Fayard, 2015).

[18]Gabriella Coleman, Hacker, Hoaxer, Whistleblower, Spy: The Many Faces of Anonymous, (London : Verso Books, 2014) [trad. fr. Anonymous. Hacker, activiste, faussaire, mouchard, lanceur d’alerte, Montréal, Lux, 2016]

[19] Annick Stevens, « Pourquoi je démissionne de l’université après dix ans d’enseignement », janvier 2012 [URL : http://sauvonslarecherche.fr/sites/95.142.173.69_2001/IMG/pdf/Lettre_de…].

[20] Perrine Gambart, Hugues Lenoir, Les anarchistes individualistes et l’éducation (1900-1914) (Lyon : Atelier de création libertaire, 2015) ; Hugues Lenoir, Pour l’éducation populaire (Paris : Editions du Monde Libertaire, 2012) ; Hugues Lenoir, Autogestion pédagogique et éducation populaire : l’apport des anarchistes (St Georges d’Oléron : Editions libertaires, 2014).

[21] Charles-Louis Roseau, Les anarchistes et l’Internet. Etude sur les enjeux pratiques, politiques et esthétiques des sites anarchistes francophones, mémoire de master 1, Université Paris-Sorbonne, 2007 ; Les anarchistes et Internet, Réfractions, n°10, printemps 2003 ; Michel Lallement, L’Âge du faire. Hacking, travail, anarchie (Paris : Seuil, 2015).

[22] James C. Scott, Seeing Like a State. How Certain Schemes to Improve the Human Condition Have Failed (New Haven : Yale University Press, 1999).

[23] Brian Martin, « Anarchist science policy », The Raven, vol. 7, n° 2, 1994, p. 136-153 [trad. fr.« Pour une politique scientifique anarchiste », Réfractions, n° 13, 2004, p. 125-137].

 

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