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Cette journée d’études se propose d’analyser ces multiples aspects du Cordobazo, à la fois en tant qu’événement mais également dans la longue durée, dans sa singularité, provinciale ou nationale, mais aussi d’un point de vue comparatiste, en lien avec « les années 1968 » à échelle mondiale. Les présentations pourront être issues des champs d’investigations suivants : littérature, arts (arts visuels, cinéma, musique), archives et manuscrits, histoire, sciences politiques et sociologie. La journée d’études est largement ouverte aux approches transdisciplinaires.
Argumentaire
Si en mars 1968, « la France s’ennuie », c’est loin d’être le cas de l’Argentine à la même époque : elle est alors dirigée d’une main de fer par un général qui est arrivé au pouvoir en 1966. Pour le dictateur Juan Carlos Onganía, son régime réactionnaire, catholique ultramontain, anticommuniste et très libéral, sur le plan économique, est appelé à tenir les rênes du pays pour de nombreuses années.
Mais le 29 mai 1969 à Córdoba, la seconde ville du pays et capitale industrielle de l’hinterland argentin, c’est sans crier gare - apparemment, en tous cas, comme en France, un an plus tôt - qu’ouvrier.es et étudiant.es descendent dans les rues pour exprimer leur ras-le-bol contre le régime militaire et ses réformes économiques. L’événement, qui passera à l’histoire comme « premier Cordobazo », est une véritable insurrection et elle sera violemment réprimée par la dictature. Le régime militaire, cependant, ne se remettra pas. Onganía est contraint de faire un pas de côté, bientôt remplacé par un autre général, et militaires et patronat organisent, par la suite, la transition politique de façon à ramener Juan Domingo Perón en Argentine. Et avec lui, l’ordre.
A l’instar des événements de 68 le Cordobazo partage avec le « Mai français » un côté inaugural, et quand bien même ses racines sont beaucoup plus profondes ; une spécificité générationnelle, et quand bien même c’est avant tout la grève et la participation ouvrière qui lui donnent son contenu disruptif ; une caractéristique en termes de renouvellement culturel et de pensée critique, et quand bien même ces outils servent à passer au crible l’ordre établi et la société en général mais également l’ensemble des structures existantes, universitaires et usinières.
Comme le « Mai français », le Cordobazo coïncide également avec le lancement d’une « lutte prolongée ». Le cycle d’affrontement politique et social initié par le Cordobazo ne prendra fin qu’avec la défaite du monde du travail et des classes subalternes et la victoire des militaires et de leurs tuteurs, lors le coup d’état du 24 mars 1976.
Cette Journée d’Etudes se propose d’analyser ces multiples aspects du Cordobazo, à la fois en tant qu’événement mais également dans la longue durée, dans sa singularité, provinciale ou nationale, mais aussi d’un point de vue comparatiste, en lien avec « les années 1968 » à échelle mondiale. Les présentations pourront être issues des champs d’investigations suivants : Littérature, Arts (arts visuels, cinéma, musique), Archives et Manuscrits, Histoire, Sciences Politiques et Sociologie. La Journée d’Etudes est largement ouverte aux approches transdisciplinaires.
La Journée d’Etudes se déroulera à l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique latine à Paris, le jeudi 6 juin 2019.
Nous recevrons les propositions de communication (en espagnol, français ou anglais) jusqu’au 25 avril 2019
(envoi d’un résumé de 400 mots et d’un CV) à cette adresse: cordobazo50ansparis@gmail.com. Une réponse sera donnée aux candidat.es au 30 avril 2019.
Comité d’organisation et scientifique
- Olivier Compagnon, PR, IHEAL
- Antonio Ramos Ramírez, MCF, Université Paris 8
- Jean Baptiste Thomas, Professeur Assistant (MCF), Ecole polytechnique
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Esta jornada de estudios se propone analizar los múltiples aspectos del Cordobazo en tanto que acontecimiento, aunque también en la larga duración, ya sea en su singularidad, provincial o nacional, o desde un punto de vista comparatista, relacionado con los “años 1968” a escala mundial. Las presentaciones podrán resultar de los siguientes campos de investigación: literatura, artes (artes visuales, cine, música), archivos y manuscritos, historia, ciencias políticas y sociología. La jornada de estudios está completamente abierta a las perspectivas transdisciplinares.
Presentación
Mientras que en marzo de 1968 “Francia se aburre”, la Argentina de la época está dirigida con mano hierro por un general llegado al poder en 1966. Para el dictador Juan Carlos Onganía, su régimen reaccionario, católico ultramontano, anticomunista y profundamente liberal, en el plano económico, estaba llamado a llevar las riendas del país durante muchos años.
Sin previo aviso -al menos aparentemente, como sucedió en Francia un año antes- el 29 de mayo de 1969 en Córdoba, la segunda ciudad del país y capital industrial del interior, los obreros y estudiantes tomaron las calles para expresar su hartazgo contra el régimen militar y sus reformas económicas. El acontecimiento, que pasará a la historia como el “primer Cordobazo”, fue una auténtica insurrección violentamente reprimida por la dictadura. El régimen militar, sin embargo, no pudo reponerse. Onganía se vio obligado a dejar paso, y fue rápidamente reemplazado por otro general encargado de organizar, junto a militares y patronal, la transición política que traería de vuelta a la Argentina a Juan Domingo Perón. Y con él, el orden.
Al igual que los acontecimientos del 68, el Cordobazo comparte con el “Mayo francés” un aspecto inaugural, aunque sus raíces son mucho más profundas; una especificidad generacional, aunque son ante todo la huelga y la participación obrera las que aportan un contenido disruptivo; una renovación cultural y del pensamiento crítico, aunque estas herramientas sirven para examinar al orden establecido y la sociedad en general, así como al conjunto de estructuras existentes, tanto universitarias como fabriles.
Como el “Mayo francés”, el Cordobazo coincide igualmente con el inicio de una “lucha prolongada”. El ciclo de enfrentamiento político y social iniciado por el Cordobazo no concluirá sino con la derrota del mundo del trabajo y de las clases subalternas, luego de la victoria de los militares y sus auspiciadores, tras el golpe de Estado del 24 de marzo de 1976.
Esta Jornada de Estudios se propone analizar los múltiples aspectos del Cordobazo en tanto que acontecimiento, aunque también en la larga duración, ya sea en su singularidad, provincial o nacional, o desde un punto de vista comparatista, relacionado con los “años 1968” a escala mundial. Las presentaciones podrán resultar de los siguientes campos de investigación: Literatura, Artes (artes visuales, cine, música), Archivos y Manuscritos, Historia, Ciencias Políticas y Sociología. La Jornada de Estudios está completamente abierta a las perspectivas transdisciplinares.
La Jornada de Estudios se desarrollará en el Instituto de Altos Estudios sobre América Latina en París, el jueves 6 de junio de 2019.
Se recibirán propuestas de comunicación (en español, francés o inglés) hasta el 25 abril de 2019
(resumen de 400 palabras y un CV) a esta dirección de correo: cordobazo50ansparis@gmail.com. Los/as candidatos/as recibirán una respuesta el 30 de abril de 2019.
Comité de organización y científico
- Olivier Compagnon, PR, IHEAL
- Antonio Ramos Ramírez, MCF, Université Paris 8
- Jean Baptiste Thomas, Professeur Assistant (MCF), Ecole Polytechnique