Colloque, 12 novembre 2019, Centre de colloques du Campus Condorcet
Débordements industriels. Face à une contamination par l’amiante, mobilisations citoyennes et (in)action publique.
En 1990, une petite usine de broyage de minerais située au cœur d’un quartier pavillonnaire, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), cesse ses activités. Quelques années plus tard, un riverain, Pierre Léonard, âgé de 49 ans, décède d’un mésothéliome, un cancer de la plèvre dû à l’amiante. Sa sœur et son beau-frère, Nicole et Gérard Voide, parviennent à identifier la responsabilité du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP) et d’autres victimes. Ils alertent alors dès 1998 les pouvoirs publics et les autorités sanitaires, revendiquant notamment la sécurisation du site, sa déconstruction et dépollution des sols, la recherche de toutes les personnes exposées et la mise en place d’un dispositif de suivi médical et social.
Ils initient ainsi, en lien avec un collectif d’associations, une mobilisation toujours en cours aujourd’hui, dont ce colloque veut rendre compte, interrogeant les logiques d’acteurs dans la mise en visibilité de ce désastre sanitaire – à l’origine des maladies et décès de plus de 240 personnes – et sa gestion.
Ce colloque conclut un programme de recherche « Pollution industrielle, contamination environnementale (Amiante) par le Comptoir des Minéraux et Matières Premières d’Aulnay-sous-Bois (93) : enjeux citoyens et scientifiques », mené dans le cadre d’une convention entre le GISCOP 93 (Université Paris 13) et le Conseil Régional d’Ile-de-France, en réponse à l’Appel à projet « en réponse à l’Appel à projet « partenariats institutions – Citoyens pour la Recherche et l’Innovation ». Il bénéficie du soutien de l’IRIS/Université Paris13, de l’IDHES/Université d’Évry, du Campus Condorcet et de la Région Île-de-France.