L’Université Paul Valéry Montpellier 3 et MO.CO. Montpellier Contemporain, avec le soutien de l’Institut national d’histoire de l’art, organisent le 16 octobre 2020 une journée d’étude sur « la visibilité des collections privées dans les institutions culturelles publiques ». L’évènement résulte d’une carte blanche pour l’histoire de l’art en région, proposée par l’INHA, afin de valoriser un projet favorisant une collaboration entre l’université et un musée de proximité.
En 2020, l’Université Paul Valéry Montpellier 3 et MO.CO. Montpellier Contemporain s’associent autour de quatre axes thématiques : les expositions de collections privées, les donations des collectionneurs, le display des collections privées dans leurs intérieurs et aux musées, et enfin la protection juridique des dons de privés dans les institutions muséales.
Cette recherche s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de MO.CO. Hôtel des collections, espace d’exposition dédié aux collections privées et publiques du monde entier, inauguré en juin 2019. Chacune des expositions a la particularité de présenter une collection spécifique : celle d’une fondation, d’un collectionneur privé, d’une entreprise, d’un musée ou même d’un artiste.
L’intérêt croissant pour les collections privées, et leur visibilité au sein des institutions, constitue un sujet de recherche en prise avec l’actualité. Outre la célèbre exposition « Passions privées » qui a eu lieu en 1995 au musée d’art moderne de la Ville de Paris, La Maison Rouge – Fondation Antoine de Galbert, créée en 2004 et fermée en 2018, a proposé une série d’expositions dédiées aux collections, ainsi qu’une approche singulière du collectionnisme. Prochainement, l’ouverture du musée des collectionneurs à Angers ambitionne de créer un écosystème dédié aux collectionneurs privés. Dans un contexte de raréfaction des fonds publics dédié à l’acquisition d’oeuvres, la visibilité de -tout ou parties- de collections déjà constituées représente un enjeu majeur de la scène artistique contemporaine. Pour autant, de multiples controverses mettent en garde contre la starification des collections privées, leur impact sur le marché de l’art, et sur les dangers d’une emprise des collectionneurs sur les institutions culturelles publiques.
Nous invitons à soumettre des propositions de présentation de 20 minutes portant sur l’histoire des collections privées d’art contemporain en France comme sur des études de cas spécifiques. Les communications devront explorer les enjeux de leur visibilité dans ses dimensions artistiques, économiques, sociologiques, juridiques ou encore éthiques. Toutes les disciplines sont les bienvenues. Les études de cas peuvent se concentrer sur les pratiques passées ou actuelles, sur un ou plusieurs collectionneurs, ou sur des expositions monographiques et collectives.
Les actes de la journée sont susceptibles de faire l’objet d’une publication.
Modalités de contribution
Les propositions (400 mots au plus) devront être envoyées
au plus tard le 26 avril 2020,
accompagnées d’une courte bio-bibliographie à gwendolinecorthier@moco.art et nathalie.moureau@univ-montp3.fr.
Les participants recevront une réponse le 18 mai 2020.
Les personnes désireuses d’assister à la journée doivent s’inscrire à l’adresse suivante : gwendolinecorthier@moco.art.
Comité scientifique
- Nicolas Bourriaud, MO.CO. Montpellier Contemporain
- Gwendoline Corthier-Hardoin, MO.CO. Montpellier Contemporain
- Nathalie Moureau, RIRRA 21 - Université Paul Valéry Montpellier 3
- France Nerlich, Institut national d’Histoire de l’art
- Hélène Trespeuch, CRISES - Université Paul Valéry Montpellier 3
La journée d’étude aura lieu au MO.CO. Panacée, centre d’art contemporain à Montpellier.