L’union fait-elle la force face à l’autoritarisme ?

Seminar, 31 March 2016, Paris, France (in French)

Cinq ans après le début de la révolution tunisienne, il s’agit ici de revenir sur les oppositions au régime de Ben Ali pour mieux en saisir l’actualité. Le cas du collectif du 18 Octobre 2005 à Paris est instructif à cet égard : réunissant les différentes composantes de l’opposition à la dictature benaliste, et tentant de dépasser les clivages idéologiques, le mouvement du 18 octobre constitue l’une des premières tentatives de lutte commune en France pour discuter des « droits et des libertés » en Tunisie et de dessiner les contours d’un possible projet politique commun.

Argumentaire

Cinq ans après le début de la révolution tunisienne, il s’agit ici de revenir sur les oppositions au régime de Ben Ali pour mieux en saisir l’actualité. Le cas du collectif du 18 Octobre 2005 à Paris est instructif à cet égard : réunissant les différentes composantes de l’opposition à la dictature benaliste, et tentant de dépasser les clivages idéologiques, le mouvement du 18 octobre constitue l’une des premières tentatives de lutte commune en France pour discuter des « droits et des libertés » en Tunisie et de dessiner les contours d’un possible projet politique commun.

Cette conférence est l’occasion de croiser les perspectives d’acteurs du "Collectif du 18 octobre 2005" et de chercheurs.

Inscriptions

ATTENTION : inscriptions obligatoires.

Merci de vous inscrire à l’adresse suivante : http://www.sciencespo.fr/ceri/evenements/#/?lang=fr&id=4669

Programme

  • 9:00-9:15: Allocution de bienvenue - Alain Dieckhoff, directeur, Sciences Po-CERI
  • 9:15-9:30: Introduction - Vincent Geisser, chercheur, IREMAM-WAFAW ; Mathilde Zederman, doctorante, SOAS-CERI ; Wajdi Limam, doctorant, EHESS

9 :30-11 :00

1e table-ronde – De quoi le mouvement du 18 octobre est-il le nom ? Genèse et déroulement d’une plateforme politique inédite

Il s’agit ici de revenir sur la genèse et le déroulement du Collectif du 18 Octobre. Qui sont ces acteurs aux trajectoires politiques diverses, qui, lors d’une séquence politique estiment qu’il est nécessaire d’aller à la rencontre de l’autre ? Comment s’organisaient les discussions et débats entre acteurs que tout semblait opposer ?

Participants:

  • Ameur Laarayedh, Député (parti Ennahda), signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Omeyya Seddik, Président de l’association Al-Muqaddima, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Abdelwahab Hammami, Parti des Travailleurs Tunisiens, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Discutant : Vincent Geisser, chercheur, IREMAM-WAFAW

11 :15-13 :15

2e table-ronde – Dialogue, alliance ou divergence avec les acteurs islamistes : un enjeu stratégique du mouvement du 18 octobre

La question de l’alliance avec les islamistes nahdawis a été structurante dans l’organisation de l’opposition à Ben Ali. Comment une partie du champ politique et associatif tunisien a-t-elle franchi le pas de dialoguer et de construire une alliance avec les islamistes alors que d’autres s’y sont refusés ? Cette table-ronde abordera les convergences qui ont pu émerger dans le contexte spécifique des années 2000 tout comme les divergences pérennes entre les différentes tendances.

Participants:

  • Chérif Ferjani, Professeur de Sciences Politiques, Université Lumière Lyon 2
  • Lotfi Hajji, Journaliste, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Adel Thabet, Coordinateur du Front Populaire de Tunisie en Ile-de-France, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Houcine Jaziri, Député (parti Ennahda), signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Discutante : Jocelyne Dakhlia, chercheuse, EHESS

14 :30-16 :30

3e table-ronde – Le mouvement du 18 octobre dix ans après : quel impact dans la Tunisie post-révolution ?

Comment ce cadre innovant a t-il résisté à la fuite de Ben Ali ? Dans quelle mesure le 18 Octobre a t-il participé à la réorganisation du champ politique tunisien post-révolution ? L’alliance actuelle entre les deux principaux partis politiques tunisiens, Nidaa Tounes et Ennahda, peut-elle être considérée comme le fruit du 18 Octobre ? Plus généralement : qu’en est-il de la mémoire de cette expérience relativement inédite dans l’histoire de l’opposition à la dictature ? Quel avenir pour les relations entre « séculiers » et islamistes ?

Participants :

  • Samir Dilou, Député (parti Ennahda), signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Kamel Jendoubi, Ministre, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Ayachi Hammami, Avocat, indépendant de gauche, signataire de la plateforme du 18 octobre 2005
  • Hichem Abdessamad, Traducteur, membre de l’association Nachaz

Discutante : Nadia Marzouki, chercheuse, CESPRA-EHESS

16 :45-18 :00 : débats et conclusions, animés par Laurent Bonnefoy,chercheur, Sciences-Po-CERI

 

http://www.sciencespo.fr/ceri/evenements/#/?lang=fr&id=4669

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