Alors que 2019 célèbre les cinquante ans des émeutes de Stonewall aux États-Unis, l'histoire du mouvement lesbien, homosexuels et trans français reste encore à explorer plus systématiquement. C'est dans cette perspective qu'un colloque se tiendra à Lausanne en octobre 2019, consacré aux mouvements lesbiens, homosexuels et trans en France, dans les années 1970-1980.
Université de Lausanne, Faculté des Sciences sociales et politiques, 10-12 octobre 2019
Argumentaire
Les années 1968 semblent désormais entrées dans l'histoire, avec en 2018 – année de la commémoration du cinquantenaire de mai - une moisson inégalée de publications. La mouvance féministe, les partis gauchistes, la nébuleuse des chrétien.nes de gauche, les mouvements anti racistes et de défense des immigré.es, écologistes et anti nucléaires, sont de mieux en mieux connus. Il n'en va pas exactement de même des mouvements LGBTI qui restent encore à explorer plus systématiquement (Revenin 2007; Paternotte 2018; Idier 2018) alors même qu'ils contribuèrent, au même titre que le mouvement féministe, à transformer "en profondeur les codes et les normes de la sexualité, de la conjugalité et des structures familiales" (Zancarini-Fournel 2002, p.143).
C'est à approfondir notre connaissance de ces mouvements et de l'environnement dans lequel ils se sont développés que ce colloque est consacré. Son ambition est de dresser le bilan des acquis de la littérature, d'en combler quelques angles morts et d'instaurer un dialogue entre plusieurs générations de militant.es et de chercheur.es qui, depuis cinquante ans, ont produit et continuent de produire une sociologie historique des luttes homosexuelles, lesbiennes et trans dans l'hexagone. Le moment est particulièrement opportun, 2019 marquant une année de célébrations des mouvements lesbiens, homosexuels et trans : le soulèvement de Stonewall en 1969 auquel est consacré un colloque en juin prochain, ou encore les premières Université d'été homosexuelle en 1979.
Si ailleurs ces mouvements ont pu faire l'objet de recherches précoces (Dennis Altman en 1971 et 1982 pour les USA ; Jeffrey Weeks en 1977 pour le Royaume-Uni, Rob Tielman en 1982 pour les Pays Bas), il n'en va pas de même en France où les premières publications sont rares et se situent en dehors du monde académique (e.g. Girard 1981, Cavailhes, Dutey, Bach-Ignasse 1984). Bien que l'on recense un certain nombre de travaux à la toute fin du siècle dernier (e.g. Pollak 1982, 1988 ; Mendes-Leite, Pollak 1991 ; Duyvendak 1994 ; Roussel 1995 ; Calvez, Schiltz, Souteyrand 1996 ; Eribon 1998 ; Duyvendack, Fillieule 1999) c'est dans les années 2000, et bien souvent en articulation avec l'apparition du VIH et des mobilisations politiques qu'il suscite que la recherche prend son essor (e.g. Mendes-Leite, Proth, De Busscher 2001 ; Pinell et al. 2002 ; Chetcuti, Michard 2003 ; Le Bitoux, Chevaux, Proth 2003 ; Eribon 2003 ; Tin 2003 ; Buisson-Fenet 2004 ; Broqua 2006 ; Verdrager 2007 ; Archives recherches cultures lesbiennes 2009) avec dans la dernière décennie une accélération marquée par la publication de plusieurs monographies (e.g. Jackson 2009 ; Idier, 2012, 2013 ; Sibalis 2010, 2013 ; Verdrager 2013 ; Dupuy 2014 ; Quéré 2016, 2018, Fillieule et al., 2018) et de travaux embrassant l'ensemble des années 68 (Gunther 2009 ; Eloit 2013, 2018 ; Prearo 2014 ; Callwood 2018). La parution en 2013 d'un volume de la collection Repères à La Découverte et consacré à la Sociologie de l'homosexualité vient valider cet essor (Chauvin Lerch 2013).
Le premier objectif de ce colloque, au-delà de dresser le bilan de diverses mobilisations, vise aussi à pointer les zones encore trop peu éclairées de cette histoire multiforme et foisonnante (nous pensons en tout premier lieu aux mouvements lesbiens), à remettre sur le métier une série d'idées communément admises bien que fragiles (comme le lien entre mobilisations et changement législatif ou encore la continuité entre les luttes contemporaines et les mouvements des années 68). Le déplacement du regard se voudrait aussi géographique. En sortant du tropisme parisien, en portant attention aux luttes et organisations en régions, nous faisons le pari qu'apparaîtraient d'autres scansions temporelles, d'autres thématiques que celles retenues lorsque l'on reste fixé sur Paris.
Nous souhaitons également que ce colloque soit l'occasion de nourrir, par la rencontre et l'échange, des synergies entre générations de chercheur.ses, entre militant.es et chercheur.ses, et permette de poser la question – d'une brûlante actualité - du recensement, de la conservation et de l'accessibilité de la mémoire orale et écrite de ces luttes. C'est pourquoi les communications abordant la question de l'archivage, de la mémoire et de la patrimonialisation (Koskowitch 2003, thèse en cours de Renaud Chantraine) nous intéressent au premier chef.
Nous proposons une structuration des échanges autour de quatre axes non exclusifs les uns des autres.
Le premier axe propose l'exploration des groupements (politiques, associatifs et culturels), des plus informels aux plus formels, des plus centraux aux plus périphériques, mais aussi des relations entretenues par les groupes lesbiens, homosexuels et trans avec les formations politiques, syndicales et associatives instituées et reconnues. Moins étudiés, l'émergence et le développement des mouvements lesbiens (Gonnard 2003) nous intéresse ici tout particulièrement. De la présence discrète des femmes dans les premiers mouvements gais (300 femmes à Arcadie pour 10 000 hommes d'après le décompte de Flamant (2007, p. 154) à leur rôle central au début des années 1970 dans la création et la période flamboyante du FHAR (Sibalis 2010, 2013; Idier 2017), puis des Gouines rouges (Bonnet 1998), ou encore leur présence invisible mais cruciale au cœur du mouvement féministe et du MLF (Lesselier 1991, Eloit 2018). Comment passe t-on ensuite de "l'unanimisme fusionnel" des femmes contre l'oppression patriarcale (Bard 2004, p. 114) à la rupture de 1980 avec l'émergence de "l'épistémologie du point de vue lesbien" (Eloit 2014), en passant par les tentatives de collaboration avec les hommes homosexuels au sein du GLH-PQ et de certains GLH en région et le CUARH à partir de 1979 (Chauvin 2005 ; Gonnard, Rousseau 1989, Quéré 2017) ? Aussi bien, des contributions autour de la naissance du militantisme trans (Espineira 2008, 2015) à partir d'une "culture cabaret transgenre" (Foerster 2012), de sa progressive mise en visibilité dans l'espace LGBT via la subversion des gazolines du FHAR (Jonquet 2001) et la pratique du gender fucking, les revues (comme Tabou en 1973), mais aussi le Centre du Christ Libérateur du pasteur Jacques Doucé à partir de 1976 (Doucé 1986 ; d'Eaubonne, 1990), de la répression subie, enfin, tout du long des années 1980 sont particulièrement attendues.
La composition, les modes d'action et les discours des mouvements lesbiens, homosexuels et trans sont également redevables d'une interrogation en terme d'intersectionnalité. Parce qu'ils sont traversés par la question des alliances de classe avec le monde ouvrier, le lien avec le mouvement féministe ou encore le soutien aux et des personnes immigrées. Il faut aussi garder en mémoire les « garçons arabes » des pratiques et discours exotisants et racistes du FHAR s'inscrivant dans un cadrage « arabophile anti-colonial » (Shepard 2017). On soulignera enfin que l'importation du terme homophobie ne se fait en France qu'à la fin des années 1970 et que les militant.es parlent alors de « racisme anti-homosexuel.le ». Le CUARH va par ailleurs faire campagne pour intégrer les discriminations contre les homosexuel.les dans une loi contre le racisme, alors qu'à partir de 1983, se développent les mouvements anti-racistes, avec lesquels il cherche à dialoguer.
Le second axe propose d'explorer la dimension culturelle des luttes lesbiennes. homosexuelles et trans. L'évolution des modes de vie, l'émergence d'une scène commerciale et de nouveaux réseaux sociabilitaires dans les années 68 ont pu être par le passé analysés comme des obstacles aux mobilisations politiques (Chasin 2000). Aujourd'hui, ces phénomènes sont de plus en plus pensés en articulation avec le développement des luttes politiques, sous l'effet notamment des recherches sur les mouvements féministes. Quatre dimensions sont ici envisagées. D'une part, les lieux de sociabilités et leurs modes de fonctionnement, qu'il s'agisse d'associations pérennes ou de rencontres récurrentes (comme les campements lesbiens, les UEH à Marseille), ou encore les lieux commerciaux: cabarets, bars, saunas, boîtes de nuit, cinémas, etc. (Foerster 2012, Sibalis 2004); d'autre part les entreprises culturelles, au premier rang desquelles les media politiques ou commerciaux lesbiens, homosexuels et trans (presse en premier lieu mais aussi radios – Eloit 2017 ; Pinhas, 2012, 2016), l'émergence d'entrepreneurs culturels gays faisant figure d'autorité ainsi que le développement de la pornographie homosexuelle avec l'apparition d'une multitude de revues et de films ; l'efflorescence de productions culturelles à visée non commerciale, via festivals de cinéma, créations théâtrales, œuvres littéraires et cinématographiques ; les manières enfin dont les media mainstream couvrirent la question de l'homosexualité tout au long de la période retenue et les relations entretenues par les groupes lesbiens, homosexuels et trans avec les entreprises de presse instituées et reconnues.
Le troisième axe renvoie aux modalités de l'encadrement étatique des mobilisations lesbiennes, homosexuelles et trans. A commencer par la question de la répression policière et judiciaire, telle qu'elle peut se lire dans les données administratives et, à un autre niveau, dans l'évolution du cadre législatif et réglementaire. L'on sera particulièrement attentif ici à explorer les voies par lesquelles la question homosexuelle se serait 'inversée' (Fassin 2005), entre abrogation des dispositions légales (Idier 2013) et extension de certaines protections aux personnes concernées. Au delà des aspects les plus visibles de la répression, ce sont les formes quotidiennes de la gestion de la réalité homosexuelle, lesbienne et trans en milieu urbain qui nous intéressent, les conflits d'usage autour d'espaces publics comme parcs et pissotières, la répression à bas bruit, via extorsions et collusions forcées entre monde de la nuit, police des mœurs et groupes concernés (Blidon 2008, Kosofsky Sedgwick 2008, Idier 2012).
Le quatrième axe entend interroger les mouvements lesbiens, homosexuels et trans français à partir des circulations internationales (y compris post coloniales - Shepard 2017) de savoirs et de pratiques culturelles et militantes, d'une part (UEH, ILGA, ILIS), mais aussi de savoirs et de pratiques sur les communautés par les milieux médicaux, policiers et judiciaires, le tout contribuant à informer et donc à modeler les luttes hexagonales, mais aussi à favoriser la mondialisation croissante des mouvements lesbiens, homosexuels et trans (Altman 2002).
Le colloque sera aussi l'occasion de favoriser rencontres et débats entre chercheur.se.s et militant.e.s, avec l'organisation de séances dédiées aux militant.es de cette époque pour qu'ils et elles puissent raconter et se raconter, mettre en discussion les travaux universitaires et les confronter aux récits et à la mémoire de celles et ceux qui ont lutté. Nous prévoyons enfin la projection de documentaires, une exposition d'affiches et documents de la période et des moments de convivialité festive.
Modalités d’envoi des propositions de communication
Les propositions, d’une taille maximale de 5000 signes, pourront être rédigées en français ou en anglais et devront reposer sur des données empiriques. Elles incluront la présentation du terrain d’enquête et préciseront l’axe ou les axes dans lesquels elles s’inscrivent prioritairement. Elles devront être adressées à l' adresse suivante :
Calendrier
-
Envoi des propositions de communication (5000 signes maximum) : au plus tard le 30 avril 2019.
- Sélection des propositions et réponses aux auteur.es : 31 mai.
- Envoi des textes de communication (30 000 à 60 000 signes y compris bibliographie) : 15 septembre 2019.
- Colloque à Lausanne: 10-12 octobre 2019.
Comité d’organisation et de sélection des propositions
- Christine Bard (TEMOS, Université d'Angers)
- Thomas Bouchet (IEPHI-CWP, Université de Lausanne)
- Christophe Broqua (IMAF-CNRS, Paris)
- Sylvie Chaperon (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
- Sébastien Chauvin (ISS-CEG, Université de Lausanne)
- Ilana Eloit (London School of Economics and Political Science, Department of Gender Studies)
- Karine Espineira (LEGS, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
- Olivier Fillieule (IEPHI-CRAPUL, Université de Lausanne)
- Mathias Quéré (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
- Marta Rocca y Escoda (ISS-CEG, Université de Lausanne)
Bibliographie indicative
Altman Dennis, Global sex, Chicago, University of Chicago press, 2002.
Altman Dennis, Homosexual: Oppression and liberation, New York, NY: Outerbridge & Diensfre, 1971.
Altman Dennis, The homosexualization of America: The Americanization of the homosexual, New York, NY: St. Martin’s Press, 1982.
Amouroux Jean-Paul, Du Rose à l'arc en ciel, souvenirs authentiques d'un vieux con paranoïaque et homosexuel, Lyon, jacques andré éditeur, 2015..
Archives recherches cultures lesbiennes, Mouvements de presse des années 1970 à nos jours : luttes féministes et lesbiennes, Paris, 2009.
Bard Christine, « Le lesbianisme comme construction politique », dans Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel (dir.), Le siècle des féminismes, Paris, Les éditions de l’atelier, 2004
Bérard Jean, « De la libération des enfants à la violence des pédophiles. La sexualité des mineurs dans les discours politiques des années 1970 », Genre, sexualité & société [En ligne], 11 | Printemps 2014,
Blidon Marianne, « Jalons pour une géographie des homosexualités », L’Espace géographique, 2008, vol. 2, (Tome 37), p. 175-189.
Bonnet Marie-Jo, « De l'émancipation amoureuse des femmes dans la cité », Les Temps Modernes, n°598, mars-avril 1998, pp. 85-112
Bonnet Marie-Jo, Les relations amoureuses entre les femmes : XVIe-XXe siècle, Paris, Odile Jacob, 2001 (1981).
Bonnet Marie-Jo, Mon MLF, Albin Michel, 2018.
Broqua Christophe, Agir pour ne pas mourir ! Act Up, les homosexuels et le sida, Paris, Presses de Sciences Po, 2006
Broqua Christophe, Olivier Fillieule, « Les mouvements homosexuels », in Crettiez X., Sommier I. (dir.), La France rebelle : tous les foyers, mouvements et acteurs de la contestation, Paris, Éditions Michalon, 2006, p. 537-556.
Buisson-Fenet Hélène. Un sexe problématique: L’Eglise et l’homosexualité masculine en France (1971-2000). Paris: Presses Universitaires de Vincennes, 2004.
Callwoood, Dan, Re-evaluating the French Gay Liberation Moment 1968-1983, Thesis 2018.
Calvez, Marcel Marie-Ange Schiltz, Yves Souteyrand (dir.), Les homosexuels face au SIDA : rationalités et gestion des risques, Paris, ANRS, 1996
Cavailhes Jean, Pierre Dutey, and Gérard Bach-Ignasse, Rapport gai, enquêtes sur les modes de vie homosexuels, Paris: Persona, 1984.
Chaperon Sylvie, Rouch Marine, Zeller Justine (dir.), « Les années 1968, la décennie féministe et homosexuelle en région », Les Cahiers de Framespa, n° 29, 2018.
Chasin Alexandra, Selling Out: The Gay and Lesbian Movement Goes to Market, New York, Palgrave, 2000.
Chauvin Sébastien, "Les aventures d’une « alliance objective » Quelques moments de la relation entre mouvements homosexuels et mouvements féministes au XXième siècle", L'Homme & la Société, 2005/4 (n° 158), p111-130.
Chauvin, Sébastien et Lerch, Arnaud, Sociologie de l’homosexualité, Paris, La Découverte, 2013.
Chetcuti Natacha, Michard Claire, Lesbianisme et féminisme : histoire politique, Paris, L'Harmattan, 2003.
D'Eaubonne Françoise, Le scandale d'une disparition. Vie et œuvre du pasteur Doucé, Paris, Edition du libre arbitre, 1990.
Delessert Thierry, Les homosexuels sont un danger absolu : homosexualité masculine en Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, Lausanne , Éditions Antipodes, 2012.
Doucé Jacques, La question transexuelle, Paris, Lumière et justice, 1986
Duberman Martin, Vicinus Martha, Chauncey George (dir.), Hidden from history : reclaiming the gay and lesbian past, London, Penguin, 1991.
Dupuy Thomas, Les années Gai Pied (1979-1992), Paris: Editions des Ailes Sur un Tracteur, 2014.
Duyvendak Jan Willem Le poids du politique, Paris, l'Harmattan, 1994.
Duyvendak, Jan Willem, « La disparition du mouvement gai », Un sujet inclassable ? Approches sociologiques, littéraires et juridiques des homosexualités, Lille, GKC, 1995.
Duyvendak, Jan Willem, Fillieule Olivier, "Gay and lesbian activism in France: between integration and community-oriented movements", in Adam Barry, Jan Willem Duyvendak, André Krouwel (eds.), The Global Emergence of Gay and Lesbian Politics: National Imprints of a Worldwide Movement, Philadelphia, Temple University Press, 1999, p 184–213.
Eloit Ilana, Lesbian Trouble : Feminism, Heterosexuality and the French Nation (1970-1981), thèse de doctorat, LSE – London School of Economics and Political Science, 2018.
Eloit Ilana, « Le bonheur était dans les pages de ce mensuel » : la naissance de la presse lesbienne et la fabrique d’un espace à soi (1976-1990, in Le Temps des médias 2017/2 (n° 29).
Eloit Ilana, Du "Nous, les femmes" au "Nous, les lesbiennes" : généalogie d'une cause sexuelle et mises en crise du sujet politique du féminisme en France (1970-1984), communication au colloque Causes sexuelles. Sexualité et mobilisations collectives Lausanne, CRAPUL-LIEGE, 2014.
Eloit Ilana, Le sujet politique lesbien à Paris. Composition, décompositions et recompositions du sujet féministe (1970-1984), mémoire de master 2, Paris 8, 2013.
Eribon Didier (dir), Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Paris, Larousse, 2003.
Eribon Didier (dir), Les études gays et lesbiennes, Colloque du Centre Georges Pompidou, 23-27 juin 1997, Paris, Pompidou, 1998.
Eribon Didier, Réflexions sur la question gay, Paris, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », 1999.
Espineira Karine, « Le mouvement trans : un mouvement social communautaire ? », Chimères, n° 87, 2015, p. 85-94.
Espineira Karine, La transidentité : de l’espace médiatique à l’espace public, Paris, L’Harmattan, 2008.
Fassin Éric, L’inversion de la question homosexuelle, Paris, Éditions Amsterdam, 2005.
Favre Pierre, Sida et politique, les premiers affrontements, 1981-1987, Paris, l'Harmatan, 1992.
Fillieule Olivier, « Le mouvement homosexuel », dans Crettiez Xavier et Sommier Isabelle (dir.), La France rebelle, Paris, Michalon, 2002.
Fillieule Olivier, Isabelle Sommier (dir.) Marseille, années 68, Paris, presses de sciences po, 2018.
Foerster Maxime, Elle ou lui ? Une histoire des transsexuels en France, Paris, La Musardine, 2012 [2006].
Fortin Jacques, L’ homosexualité est-elle soluble dans le conformisme ?, Paris, Textuel, 2010.
Francoise Flamant, A tire d’elles. Itinéraire de féministes radicales des années 1970, PUR, 2007
Girard Jacques, Le mouvement homosexuel, Paris: Editions Syros, 1981.
Gonnard Catherine et Jean Michel Rousseau, « Homophonies : une sonorité différente », Cahiesr GaiKitschCamp, 1 er et 2 décembre 1989, pp. 3347
Gonnard Catherine, « Mouvements lesbiens », in Didier Eribon (éd.), Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes, Paris, Larousse, 2003, p. 330-332.
Gunther Scott, « Building a More Stately Closet : French Gay Movements since the Early 1980s », Journal of the History of Sexuality, vol. 13, n° 3, Juillet 2004, p. 326-347.
Gunther Scott, The Elastic Closet: A History of Homosexuality in France 1942-Present, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2009.
Halperin David M., How to do the history of homosexuality, Chicago, 2002.
Idier Antoine, Dissidanse rose. Fragments de vies homosexuelles à Lyon dans les années 70, Lyon: Editions Michel Chomarat, 2012.
Idier Antoine, les Alinéas au placard : l’abrogation du délit d’homosexualité (1977-1982), éd. Cartouche, 2013.
Idier Antoine, Les vies de Guy Hocquenghem. Politique, sexualité, culture, Paris, Fayard, coll. « À venir », 2017.
Idier Antoine, LGBT+. Archives des mouvements LGBT+. Une histoire de luttes de 1890 à nos jours, Paris, Textuel, 2018.
Jackson Julian, « Qu’est ce qu’un homosexuel libéré ? Le mouvement Arcadie dans les années 68 », Clio, n° 29, 2009, https://journals.openedition.org/clio/9177.
Jackson Julian, Arcadie. La vie homosexuelle en France, de l'après-guerre à la dépénalisation, Paris, Autrement, 2009.
Jonquet François, Jenny Bel'Air, une créature, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 2001.
Jouffa François, Tony Crawley, Entre deux censures: Le cinéma érotique de 1973 à 1976, Paris: Ramsay, 1986.
Koskowitch, Gérard, "Histoire des Archives et bibliothèques gay et lesbiennes", Revue du Centre d'Archives et de Documentation Homosexuelles de Paris, repris dans Triangul'ère, N°3, Paris, 2003, pp. 15-18.
Kosofsky Segwick Eve, Épistémologie du placard, Paris, Éditions Amsterdam, 2008, 257 p.
Le Bitoux Jean, Hervé Chevaux, Bruno Proth, Citoyen de seconde zone: trente ans de lutte pour la reconnaissance de l’homosexualité en France 1971-2002, Paris: Hachette, 2003.
Le Talec Jean-Yves, Folles de France, Paris, La Découverte, 2008.
Lessellier Claudie, « Les regroupements de lesbiennes dans le mouvement féministe parisien : position et problèmes, 1970-1982 », GROUPE D’ETUDES FEMINISTES, Crises de la société. Féminisme et changement, Paris, Éditions Tierce, 1991, p. 87-103
Marchand Alexandre, Le discours militant sur l’homosexualité masculine en France (1952-1982) : de la discrétion à la politisation, Mémoire de maîtrise, École normale supérieure, Cachan, 2005.
Martel Fédéric, Matériaux pour servir à l’histoire des homosexuels en France : chronologie, bibliographie, 1968-1996, Lille, Cahiers Gai-Kitsch-Camp, 1996.
Mendes-Leite Rommel, Michael Pollak dir., Homosexualités et sida : actes du colloque international : 12 et 13 avril, Lille, GKC, 1991
Mendes-Leite, Rommel Bruno Proth, Pierre-Olivier De Busscher, Chroniques socio-anthropologiques au temps du sida : trois essais sur les (homo)sexualités masculines,Paris, L’Harmattan, 2001 ;
Merrick Jeffrey W., Sibalis Michael, Homosexuality in French history and culture, New York, 2001, 293 p.
Mieli Mario, Éléments de critique homosexuelle, Paris, EPEL, 2008, 355 p.
Murat Laure, « Tentative de bilan historiographique des études gay et lesbiennes », dans Bruno Perreau (dir.), Le choix de l’homosexualité. Recherches inédites sur la question gay et lesbienne, Paris, France EPEL, 2007.
Murat Laure, La loi du genre : une histoire culturelle du « troisième sexe », Paris, Fayard, 2006.
Paternotte, David, "Coming out of the political science closet: the study of LGBT politics in Europe", European Journal of Politics and Gender, vol 1, no 1-2, 2018, p.55-74.
Pinell Patrice, Christophe Broqua, Pierre-Olivier De Busscher, Marie Jauffret, Claude Thiaudière, Une épidémie politique : la lutte contre le sida en France : 1981-1996, Paris, PUF, 2002.
Pinhas Luc, Les ambivalences d'une entreprise de presse gaie: le périodique Gai Pied, de l'engage, 2012.
Pinhas Luc, En collaboration avec Giguère Nicholas, «Presse gaie, littérature et reconnaissance homosexuelle au tournant des années 1980 en France et au Québec : Gai Pied, Masques, les éditions Persona et Le Berdache», Revue critique de fixxion française contemporaine, 2016
Pollak Michael, ‘L'homosexualité masculine, ou le bonheur dans le ghetto?’ Communications 35, no.35, 1982, p.38-39.
Pollak Michael, Les homosexuels et le sida : sociologie d'une épidémie, Paris, Métailié, 1988.
Prearo Massimo, Le moment politique de l’homosexualité mouvements, identités et communautés en France, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2014.
Quéré Mathias, « Et que vivent nos amours ! », une histoire du Comité d'urgence anti répression homosexuelle de 1979 à 1986, Université Jean Jaurès, Toulouse, mémoire de master II. 2017
Quéré Mathias, « Qui sème le vent récolte la tapette », une histoire des Groupes de libération homosexuels en France de 1974 à 1979, Université Jean Jaurès, Toulouse, mémoire de master I, 2016. LIVRE
Rebreyend Anne-Claire, « Comment écrire l’histoire des sexualités au XXe siècle ? », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés, n° 22, 2005, pp. 185-209.
Revenin Régis, 2007, « Les études et recherches lesbiennes et gays en France (1970‑2006) », Genre & Histoire, 1.
Roussel Yves, « Le mouvement homosexuel français face aux stratégies identitaires », Les Temps Modernes, 50 (582), 1995, p. 84-110.
Shepard Todd, Mâle décolonisation. L’« homme arabe » et la France, de l’indépendance algérienne à la révolution iranienne, Paris, Payot, 2017.
Sibalis Michael, ‘Urban Space and Homosexuality: The Example of the Marais, Paris' “Gay Ghetto”, Urban Studies, 41, August 2004, p. 1739-1758.
Sibalis Michael, « L'arrivée de la libération gay en France Le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (FHAR) », Genre, sexualité et société, 3, 2010 Traduit de l'anglais par Nathalie Paulme En ligne : http://gss revues org/index1428 html
Sibalis, Michael, ‘Mai 68: le Comité d’Action Pédérastique Révolutionnaire occupe la Sorbonne,’ Genre, sexualité & société, 10, 2013.
Stewart-Winter Timothy, Queer Clout: Chicago and the Rise of Gay Politics. Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2016.
Tielman Rob, Homoseksualiteit in Nederland, Amsterdam: Boom, 1982.
Tin Louis-Georges (dir), Dictionnaire de l'homophobie, Paris, PUF, 2003.
Verdrager Pierre, L’enfant interdit: comment la pédophilie est devenue scandaleuse, Paris: Armand Colin, 2013.
Verdrager Pierre, L’homosexualité dans tous ses états, Paris, les Empêcheurs de penser en rond, 2007.
Weeks Jeffrey, Coming Out: Homosexual Politics in Britain, from the Nineteenth Century to the Present, London: Quartet Books, 1977.