Zusammanfassung der Forderungen der islamischen Gruppen, November 1917

P/75a
Bulletin du Parti national égyptien, Novembre 1917, S. 41-46.1

Résumé des travaux et des votes des
délégués des nations orientales opprimées
réunis à Stockholm en Octobre - Novembre 1917.2

  

   Des représentants des nations Algéro-Tunisienne,
Caucasienne, Egyptienne, Indienne, Marocaine, Tripolitaine et Touranienne se
sont réunis à Stockholm en octobre-novembre 1917 pour
déliberér sur les moyens les plus efficaces de libérer
leur pays de la sujétion étrangère et de faire
résoudre par le prochain congrès de paix toutes les questions qui
concernent leurs différentes patries conformément au droit
naturel que possède chaque nation de se gouverner
eller[-]même.

   Ces représentants ont décidé d'en appeler
à tous les libéraux et de prendre les mesures et les garanties
nécessaires pour éviter des nouvelles hétacombes
[hécatombes] humaines, de rétablir l'équilibre mondial
troublé par les impérialistes qui assujettissent la moitié
du genre humain pour satisfaire les ambitions de quelques tyrans
aveuglés par l'amour du pouvoir et du lucre. Cet équilibre ne
peut, en effet, devenir solide et stable que si tous les peuples
opprimés sont affranchis et qu'ils jouissent du droit (reconnu par les
deux groupes belligérants) de disposer librement de leur sort.

   Les porte-paroles de chacune des nations
représentées dans cette réunion ont rédigé
un mémoire détaillant les raisons sur lesquelles ces
réclamations sont basées. Ces mémoires seront
distribués en même temps que ce résumé.

   Voici les conclusions de ces différentes nations:

Algérie-Tunisie.

   Cette région a été toujors
indépendante depuis 13 siécles tout en étant
attachée aus Kaliphat musulman. Elle avait une civilisation très
avancée que l'histoire reconnaît et dont les monuments encore
existants prouvent l'importance. Cette indépendance fut violée
par la France qui occupa l'Algérie aprés une soixantaine
d'années de guerre et y joignit la Tunisie par un traité
arraché au Bey. Dés lors, la nation Algéro-Tunisienne
éprouve toutes sortes de tyrannis sur les personnes, les biens,
l'honneur et la religion. Toutes ces persécutions sont
détaillées dans le mémoire ci-joint.

   C'est pourquoci la nation algéro-tunisienne demande aux
libéraux du monde en général de lui tendre une main
secourable pour s'affranchir de cet esclavage, et aux gouvernements neutres
ainsi qu'à ceux des belligérants en particulier de soumettre leur
cause au prochain congrés de paix pour la trancher conformément
à l'équité et à la justice en la libérant du
joug de l'oppresseur.3

Caucase.

   Le délégué de cette nation termine son
mémoire par les phrases suivantes:

   Ainsi pour toutes ces raisons que je viens
d'énumérer et encore pour bien d'autres que je passe sous silence
et, en ma qualité de délégué de cette
infortunée nation, j'ai l'honneur de m'adresser aux Messieurs les
libéraux de tous les pays pour nous aider à libérer cette
nation et de ne plus la laisser gémir sous un joug qui pèse
d'autant plus à son cou qu'ells est assez mûre pour avoir sa
liberté et son indépendance, pour pouvoir former un gouvernement
autonome et diriger ses affaires elle-même. L'humanité exige que
cette nation ait aussi sa place dans le concert des nations libres et
indépendentes et qu'elle puisse marcher, en suivant les traces de ses
heureuses devancières sur le chemin du progrés et de la
civilisation.4

L'Egypte.

   Le président du parti national égyptien a
déjà, au mois de juillet dernier présenté un
mémoire au comité hollando-scandinave à Stockholm pour
être présenté à la conférence socialiste
internationale lors de sa réunion.5

   Il a, en outre, adressé un appel en date du 10 octobre
dernier aux gouvernements belligérants et aux neutres leur demandant
d'aider l'Egypte à s'affranchir de la domination anglaise en relevant
surtout l'importance de la libération de ce pays pour le libre passage
du canal de Suez pour le commerce international pendant la paix et pendant la
guerre. Ce dernier appel fut publié in extenso par le Stockholms Dagblad
dans son numéro de 20 octobre 1917.

   En voici les conclusions:

   L'Egypte n'a aucune idée mégalomane et n'aspire
à aucune expansion en dehors de ses limites bien tracées par la
nature. Elle n'a aucune ambition extérieure. Elle demande simplement le
droit de vivre libre, de se développer en paix, d'avoir au soleil la
place qu'elle mérite.

   Le parti national égyptien demande aux gouvernements
neutres de ne pas reconnaître le nouvel ordre de chose imposé
illégitimement par l'Angleterre à l'Egypte. Le reconnaître
serait contraire à leurs devoirs de neutre. Ils doivent continuer
à l'ignorer et à ne pas accepter les passeports
délivrés aux égyptiens par les autorités anglaises
en Egypte ou par les consulats anglais à l'étranger, ainsi que le
font certains de ces gouvernements. L'acceptation de pareils documents
émanant d'une autorité usurpatrice non reconnue par le droit
international public, équivaudrait à la reconnaissance tacite de
cette autorité illégale.

   Notre parti demande à notre gouvernement ottoman et
à ses alliés de soumettre la question de l'Egypte au prochain
congrès de la paix pour la régler définitivement dans
l'intérêt de la nation égyptienne, dans celui de la Sublime
Porte et du monde civilisé.

   Une paix qui laisserait l'Egypte à l'Angleterre serait
une paix boiteuse et exposerait l'humanité à une nouvelle guerre
plus terrible encore que la guerre actuelle.6

Les Indes.7

   Attendu que nous croyons que la fin de cette guerre horrible
semble le commencement d'une êre nouvelle pour le monde, une êre de
paix, de prosperité et de fraternité.

   Que nous sommes convaincus de l'impossibilité de
l'existence d'une paix durable tant qu'un certain nombre de peuples restent
dans un abject esclavage, imposé par la force à d'autres peuples
et à leur seul profit.

   Considérant que nous croyons au principe que chaque
peuple doit avoir le droit de fixer son avenir, d'est-à-dire le droit de
se gouverner lui-même. Attendu que les anglais ont réduit en
esclavage 325 millions d'âmes dans les Indes, qu'ils exploitent cette
riche contrée et ruinent cette nation qui fut, à un moment
dommé [donné], la plus cultivée de la terre et la
maintiennent dans un état d'ignorance ignoble.8

   Nous demandons, dans l'intérêt de
l'humanité et dans celui d'une paix durable, que les Indes recouvrent
leur droit de se gouverner elles-même et qu'elles soient
érigées en un Etat souverain jouissant de toutes les
prérogatives de la souveraineté pleine et entière.

Le Maroc.

   Ce grand royaume, qui fut à un certain moment, l'arbitre
et le dominateur du Magreb et même de l'Espagne, jouissait d'une culture
très avancée et son université de Fez était et est
encore d'une renommé mondiale dans les milieux musulmans.

   Sa situation géographique, la prosperité de son
sol et de son sous-sol lui attirèrent la convoitise de la France et de
l'Espagne. Les vues de la France sur elle augmentèrent aprês la
conquête de l'Algérie-Tunisie. Le gouvernement français
voulait, par l'occupation du Maroc, compléter la conquête du
Nord-africain et de l'Afrique occidentale.

   Les compétitions internationales faillirent
déchaîner la guerre entre les différents
compétiteurs qui finirent par s'entendre sur la garantie de
l'intégralité et de l'indépendance du Maroc. Cet accord
fut confirmé par le traité d'Al Djesirah.

   Mais la France passa outre et conquit le Maroc sous le couvert
d'un protectorat que la nation marocaine rejette énergiquement.

   Nous demandons au monde civilisé au nom des principes de
nationalités, l'affranchissement du Maroc, le retrait du protectorat de
la France et le respect et l'application du traité d'Al
Djesirah.9

Tourane.

   Tourane est un grand territoire composé de Kiwa,
Bukhara, Fergana, Turkestan, Khergiz, Kasak, Turkman et Tarandgi et
peuplé de 40 millions d'âmes environ. Ces pays avaient une culture
très développée dont des monuments très importants
existent encore. Les peuples composant la grande nation Touranienne formaient
une sorte de fédération de républiques, vivaient en paix
et se développaient économiquement et scientifiquement en toute
tranquillité.

   Cette quiétude fut troublée et cette
tranquillité fut détruite par l'invasion progressive des russes
qui conquirent ces républiques il y a un demi siècle l'une
après l'autre.

   La manière barbare dont ces pays étaient
gouvernés sous le régime du tzarisme est détaillée
tout au long dans le mémoire ci-joint.10 Cette mauvaise
administration continue encore sous le nouveau régime
républicaine actuel.

   Profitant de l'approche de la paix, nous demandons, au nom de
la nation touranienne opprimée, à tous les libéraux de
nous aider à nous débarrasser du gouvernement russe, à
reconquerir notre liberté et à retourner à notre ancien
état fédéral sous lequel nous vivions et nous
prospérions en paix.

La Tripolitaine.

   Les cinq millions d'habitants entièrement musulmans de
Tripoli d'Afrique et de Benghazi, qui n'ont aucun rapport ni affinité,
aucun lien commun avec l'Italie, tant au point de vue de race, de religion, de
climat qu'au point de vue de coutumes et des moeurs, ont juré de
défendre leur pays, les armes à la main, jusqu'au dernier homme,
contre l'ennemi qui a voulu subjuguer ces contrées d'une superficie d'un
million de kl. [kilomètre] carré, mais qui malgré ses
multiples efforts déployés depuis huit ans pour satisfaire ses
aspirations barbares et inhumaines, n'a pu réussir a étendre sa
sphère de domination au-delà de la portée des canons de sa
flotte.

   Le traité de Lausanne,11 tombé en
désuétude et n'ayant plus de valeur n'a d'ailleurs accordé
aux Italiens aucun droit de souveraineté sur ces contrées, et
leur présence constitue un grave danger pour la paix mondiale.

   Il est donc indispensable qu la Tripolitaine et la Bengazi,
dont une partie seulement est entre les mains des Italiens, soient
délivrées de ceux-ci et retournent au status quo ante
conformément au désir de toute la population.12

Algérie-Tunisie   Cheik Saleh El Cherif, Cheik Ismaîl
El Safaihi

Caucase   Ahmed Saîb

Egypte   Mohamed Farid, président du parti-national
Egyptie[n], Cheik Abdel Aziz Ghawich, Dr. Ali Eloui

Indes   Prof. Abdel Gabbar, Prof. Abdel Sattar

Maroc   El Sayed Mohamed El Atabi

Tourane   Abdel Aziz Khaîri

Tripolitaine   Youssef Chetouan Bey (député de
Bengazi), Mohamed ben Salih, El Cherif de Bengazi

Anmerkungen

1   Eine hekt. schwed. Version in ARAB, NL Branting, 4.1:2,
"Översikt i sammandrag av den verksamhet som utövats av de under
oktober och november 1917 i Stockholm församlade ombuden för de
förtryckta orientaliska folkslagen" [Zusammenfassende Übersicht
über die Tätigkeit der im Oktober und November 1917 in Stockholm
versammelten Vertreter der unterdrückten orientalischen
Nationalitäten]; siehe auch Stockholms-Tidningen 12.11.1917, S. 8, und
Svenska Dagbladet 14.11, S. 10. Auch in Der Neue Orient 1, 1917, Sonderbeilage,
S. 553-578. - Bei der Schreibweise der Namen, die in den Quellen und in der
Literatur auf deutsch, englisch, französisch und schwedisch jeweils
unterschiedlich ist, wird hier wird eine Variante gewählt, die nicht
unbedingt die "korrekte" sein muß.

2   Die Zusammenfassung der Forderungen und die Memoranden der
einzelnen Delegationen wurden auf einer geschlossenen Veranstaltung in
Stockholm am 9.11.1917 verteilt, die vom Friedenskomitee von 1916 organisiert
und von Carl Lindhagen (Bürgermeister, sozialdemokratischer
Reichstagsabgeordneter und Mitglied der linkssozialistischen Partei) geleitet
wurde. Das Friedenskomitee von 1916 war an Weihnachten 1915 als Fordkomitee, um
die Fordexpeditionen zu empfangen, gebildet worden. Im Mai 1916 wurde es in ein
freistehendes Friedenskomitee umgewandelt. Es hielt mehrere
Friedensdemonstrationen ab und engagierte sich für unterdrückte
Nationen (u.a. Versammlungen für Nordschleswig, Polen, Litauen, Asien und
Afrika). Vorsitzender war Carl Lindhagen. Dazu Lindhagen 1936, S. 67f., und
1939, S. 348-350. - Die Initiative zu einer pan-islamischen Konferenz in
Stockholm kam nach Farid von Seiten der Türkei; dazu Silier, The
participation of the Unity and Progress Party in the Stockholm international
socialist conference of 1917, Beitrag zu einer Konferenz über die
jungtürkische Revolution von 1908 in Manchester, 23.-24.3. 1988, S. 13f.
Eine Konferenz in geplantem Ausmaße kam allerdings nicht zustande, nur
die genannte Veranstaltung am 9.11.1917 (siehe auch unten). Islamische
Vertreter nahmen auch am Rande an den Aktivitäten der "unterdrückten
Nationen" in Stockholm teil, an denen Deutschland als Intressent und Geldgeber
beteiligt war. Allgemein dazu Zetterberg 1978, S. 215ff., der allerdings die
Kontakte mit dem Holländisch-skandinavischen Komitee nicht behandelt. Zum
deutschen Interesse an den islamischen Gruppen siehe PA AA, WK Nr. 2 c, Bd. 10,
S. 110-114, 117-119, 122, 124-127; Bd. 11, S. 1-4, 44, 53, 112-121, 127f. Am
8.11.1917 wurde mitgeteilt, daß Ali Zia Effendi zur Überwachung der
islamischen Konferenz nach Stockholm geschickt worden war, ebd., Bd. 11, S.
107. - Zur Kundgebung am 9.11. siehe schwed. Social-Demokraten 10.11.1917, S.
6; Dagens Nyheter 10.11., S. 1; Svenska Dagbladet 10.11., S. 9, und 14.11., S.
10; (letzterer auch in Bulletin du Parti national égyptien, Nov. 1917,
S. 47f.); Stockholms-Tidningen 10.11., S. 7, und 12.11., S. 8; schwed.
Politiken 11.11., S. 1, und dort 7.11., S 1, Carl Lindhagen, "De
förbisedda" [Die Übergangenen]; Bulletin du Parti national
égyptien, Nov. 1917, S. 39f., "Le comité de Paix de Stockholm et
les délégués des nations orientales opprimés". Als
positives Ergebnis notierte Farid in seinem Tagebuch, daß die Presse
über die Veranstaltung berichtet habe; Farid 1992, S. 449. Ebenso im
Bericht in Bulletin du Parti national égyptien, Nov. 1917, S. 40, wo
hinzugefügt wurde: "plus ou moins détaillés mais unanimement
sympathiques". Silier, The participation of the Unity and Progress Party in the
Stockholm international socialist conference of 1917, Beitrag zu einer
Konferenz über die jungtürkische Revolution von 1908 in Manchester,
23.-24.3. 1988, S. 14, zitiert aus einem einem Bericht in einer Publikation von
Linken in Instanbul, die die indischen Moslems unterstützten, in der die
Konferenz - "perhaps the first time in the world's history that Moslem
representatives from different countries met together" - als " a complete
success" beschrieben wird. In seinen Erinnerungen schrieb Lindhagen, daß
die Delegierten "recht zufrieden" ("ganska nöjda") gewesen seien; man habe
das Ziel erreicht, auf die nationale Selbstbestimmung hinzuweisen. Lindhagen
1936, S. 68, und 1939, S. 349.

3   Das Memorandum abgedruckt in Stockholm 1918, S. 371-379.
Ausführlicher hekt. "Tunesiens och Algeriets klagomål" [Die
Beschwerden von Tunesien und Algerien], verfaßt von Prof. Scheik Salih
as-Sherif at-Tunisi und mitunterzeichnet von Ismail el-Safaihi, Vertreter des
am 7.1.1916 in Berlin gegründeten Komitees für die
Unabhängigkeit von Tunesien und Algerien; in ARAB, NL Branting, 4.1:2.
Auch als gesonderte Broschüren "Appel au droit et à la justice.
Doléances de l'Algerie-Tunisie par el Sheik Saleh el Chérif el
Tounisi". Stockholm 1917, und "La Tunisie et l'Algérie, Les
doléances des peuples opprimés". Lausanne 1917. Zu Salih
as-Sherif (1866/67-1921) Heine 1982, der ihm "political naivity" zuschreibt,
aber nicht die Rolle eines "collaborator of German imperialism"; das Auftreten
in Stockholm wird nicht genannt. Höpp 1991, S. 834-836; Müller 1991,
S. 272-280 und Zitate aus jener Schrift S. 337-340. Salih as-Sherif war nach
Müller "alles andere als ein willfähriges Werkzeug des deutschen
Imperialismus" (S. 280), und das ist auch die allgemeine Beurteilung der
Aktivitäten der islamischen Aktivisten bei Höpp. Zu Salih as-Sherif
und Ismail el-Safaihi in ihrem Kampf für ein freies Tunesien und Algierien
im Exil vor 1914 Bardin 1979, S. 190-195. - Im Memorandum wird die
französische Herrschaft ausführlich kritisiert, u.a. auch die
Mißachtung der islamischen Religion, Sitten und Gebräuche.
Hingewiesen wird auch auf die Bande mit dem Kalifat, deutlicher in der hekt.
Version als in der gedruckten Fassung. Abschließend wird gefordert:
"Aujourd'hui le moment est arrivé de demander justice contre
l'oppresseur, de réclamer le droit à la vie, à la
liberté et à l'indépendance. [...] Les Tunisiens et
les Algériens, qui n'ont jamais accepté de bon gré le
régime d'oppression auquel ils sont soumis, et qui son prêts,
à la première occasion, à défendre leur cause,
réclament leur indépendance". - Siehe auch die Rede von Salih
as-Sherif auf der Versammlung am 9.11.1917, wiedergegeben in in Bulletin du
Parti national égyptien, Nov. 1917, S. 39f.

4   Das Memorandum abgedruckt in Stockholm 1918, S. 390-393. Der
Schluß lautet dort nur: "Pour toutes ces raisons, cette infortunée
nation doit être libérée et pouvoir former un gouvernement
autonome". Wie in der Zusammenfassung jedoch in der hekt. schwed. Version ohne
Titel, unterzeichnet von Prof. Ahmed Saib Kaplan Zade, in ARAB, NL Branting,
4.1:2. - Im Memorandum werden im übrigen die systematischen Angriffe von
Seiten Rußlands im Lauf der Geschichte und schließlich die
russische Oberherrschaft hervorgehoben. Es sei eine wirtschaftliche,
politische, kulturelle und religiöse Unterdrückung und eine Politik
der Russifizierung erfolgt. Rußland habe auch Konflikte mit Armenien
geschürt. Unter den islamischen Ländern hätten die Kaukasier am
meisten Widerstand geleistet ("montra le plus de résistance aux
agissements des Russes").

5   Zu dieser Konferenz am 12.7.1917 siehe Dok. Nr. P/53. Mohamed
Farid Bey kehrte am 28.9. nach Stockholm zurück und blieb in dort bis zum
29.12. Zu diesem Aufenthalt sein Tagebuch, Farid 1992, S. 443ff.

6   Stockholms Dagblad 20.10.1917, S. 10; Bulletin du Parti
national égyptien, I, 31.10.1917, s. 13-18, dies ist das in Stockholm
1918, S. 385-389, abgedruckte Memorandum. Siehe auch "An open letter to the
European public opinion and the civilised world", o.D. [Okt.?], des
Ägypters Ali Eloui, in Bulletin du Parti national égyptien, Nov.
1917, S. 35-38 - Eloui hat die Forderungen der islamischen Gruppen
mitunterzeichnet; Mohamed Farid Beys "Aufruf an die Regierungen aller
Länder", 19.12.1917, und sein Artikel "Ägypten und das Prinzip der
Nationalitäten" in Vossische Zeitung 23.12.1917, genannt und daraus
zitiert in Rathmann 1974, S. 12. - Siehe auch Dok. Nr. P/72a, Anm. 13.

7   Das Memorandum der Vertreter der Liga indischer muselmanischer
Patrioten (The Indian Muslim Patriots League), Prof. Abdul Jabbar Khairi und
Prof. Abdul Sattar Khairi, ist in Stockholm 1918, S. 407f., nur kurz
zusammengefaßt, ebenso das der indischen Nationalisten (siehe Dok. Nr.
P/55). Es ist als Broschüre gedruckt, "Demand of India for
self-government", in ARAB, Holl.-skand. kommittén, Box 1, und in CHA,
Dossiers, I 541; in letzterem auch eine hekt. Version auf engl., ebenso in CHA,
Stockholm, Losse documenten. Eine hekt. schwedische Version, "Indiens
begäran om självstyrelse" [Die Forderung Indiens für
Selbstverwaltung], in ARAB, NL Branting, 4.1:2, und in CHA, Stockholm, N. &
C., Juli 1917:2. - In einem Interview in Kopenhagen in dän.
Social-Demokraten 19.11.1917, S. 6, erklärte Abdul Jabbar, daß ihre
Parole sei: Kein Frieden ohne Freiheit für Indien. Der Krieg drehe sich
hauptsächlich um die bedrohte englische Weltherrschaft, nicht zuletzt in
Indien; Elsaß-Lothringen oder Belgien seien letztlich nebensächlich.
In Stockholm habe er viel Verständnis für ein freies Indien gefunden.
Auch in Dänemark und auf der weiteren Agitationsreise wolle man die
Aufmerksamkeit auf Indien lenken. Es sei bedauerlich, daß die Konferenz
verschoben worden sei. - Dieses indische Memorandum soll bei der Gründung
Pakistans eine Rolle gespielt haben. Abdul Jabbar, der wegen seiner politischen
Stellungnahme Indien bei Kriegsausbruch 1914 hatte verlassen müssen, war
nach seiner Rückkehr nach Delhi 1946 politischer Berater von Quaid Azam
Mohammad Ali Jinnah, des "creator of Pakistan" (so ein Buchtitel von 1954). So
in einem Buch von Shahil Ahmad Zia von 1987 (auf Urdu), S. 108-109, wo auch das
erschenen der Brüder Khairi in Stockholm erwähnt wird, dies nach
einem freundlichen Hinweis von S.H. Irfan, Karachi (1991). - Zur
pan-islamischen Bewegung in Indien Landau 1994, S. 176-215, wo die All-India
Muslim League, aber weder die Indian Muslim Patriots League noch die
Brüder Khairi und ihr Erscheinen in Stockholm genannt werden. Im Beitrag
von Pradhan 1988, zu Indien und der Friedensfrage, wo auch die Stockholmer
Konferenz kurz erwähnt wird (S. 247f.), werden die Forderungen der
indischen islamischen Bewegung nicht genannt.

8   Im Memorandum wird die englische Herrschaft in Indien in 70
Punkten kritisiert, u.a. auch die Mißachtung der islamischen Religion,
Sitten und Gebräuche sowie der Errungenschaften (z.B. im Schul- und
Bibliothekswesen). Als Kontrast wird auf letztere und auf die Grundprinzipien
der islamischen Gesellschaft - "spirit of democracy", "spirit of equality and
real brotherhood"- hingewiesen.

9   Das marokkanische Memorandum abgedruckt in Stockholm 1918, S.
368-370. Eine mschr. Version, "Une voix du Maroc", in ARAB, NL Branting, 4.1:2.
Am 5.11.1917 übermittelte El Sayed Mohamed el Atabi einen Auszug aus
seinem Memorandum, in PA AA, WK Nr. 2 c, Bd. 11, S. 112-120. Zu El Atabi, der
vergeblich versuchte, sich in Deutschland als "Berater in marokkanischen
Angelegenheiten" zu profilieren, Müller 1991, S. 297f. Zu Marokko in der
deutschen Kriegsstrategie Burke 1975. - Im Memorandum wird abschließend
gefordert: "Nous demandons à la démocratie universelle de venir
à l'aide de la nation marocaine pour la délivrer de l'esclavage
où elle gémit, sous le joug de la France. Nous sommes convaincus
que les démocrates ne s'occuperont pas uniquement des petits nations
européennes. Leurs principes humanitaires doivent s'étendre
à toutes les nations assujetties sans distinction de race, de religion,
de couleur ou de continent." Die Formulierung vom französischen Joch fehlt
in der gedruckten Fassung. - Auf der Kundgebung am 9.11.1917 sprach der
Ägypter Scheik Abd al-Aziz Shawish für den erkrankten Mohamed el
Atabi. Er erklärte nach dem Bericht in Stockholms-Tidningen 10.11.1917, S.
7, u.a. "Marokko hat die Mission zu erfüllen, den Frieden in der
Welt zu wahren, indem es zwischen Morgen- und Abendland steht und somit ein
Schlüssel zum Frieden ist" ( "Marocko har den missionen att fylla, att
värna freden i världen genom att stå emellan Öster- och
Västerland, sålunda vara en nyckel till freden"). Diese Formulierung
kam dem Publikum, so der Bericht, als "ein wenig übertrieben" ("en smula
överord") vor. Derartige beschönigende und übertriebene
Äußerungen, schrieb man im Bericht in Svenska Dagbladet 10.11.1917,
S. 9, sowohl einem gewissen Enthusiasmus als auch orientalischer Art zu; man
könne auch sagen, einer gewissen politischen Naivität.

10   Das Memorandum vorgelegt vom Vertreter des Komitees für
die Unabhängigkeit von Turan, Scheik Abdul Aziz Khairi. Eine hekt. Version
auf schwed., "Federativa republiken Turan" [Die föderative Republik
Turan], dat. 27.10.1917, in ARAB, NL Branting, 4.1:2. Als Broschüre
gedruckt (Stockholm 1917), "Fédération Republicaine Touranienne.
But sacré des peuples de Khiva, Boukhara, Fergana, Turkestan, Kazak,
Kirghiz, Turkmen et Tarandji", dat. Stockholm 29.10.1917, unterzeichnet von
Abdul Aziz; vorhanden in ARAB, Holl.-skand. kommittén, Box 1, und CHA,
Stockholm, N. & C., Nov. 1917. Abgedruckt in Stockholm 1918, S. 406-408,
aber dort einige Streichungen. Es fehlen der einleitende Abschnitt, ein
Gruß gerichtet an "la noble et chevaleresque nation suédoise, son
illustre et Auguste Souverain, ainsi que toutes les autorités de ce pays
connu et estimé pour sa large et bienveillante hospitalité",
sowie Dank und Anerkennung "à tous ceux qui, au nom de la justice, de la
liberté et de l'égalité, consacrent dans cette ville
[Stockholm] depuis un certain temps tous leurs efforts pour mettre fin à
la guerre universelle." Weiter fehlt die direkte Ansprache an das
Holländisch-skandinavische Komitee, "Messieurs", bevor dann der
abgedruckte Text beginnt. Es fehlt außerdem im letzten Abschnitt mit der
Aufforderung an das Holländisch-skandinavische Komitee auf der
Friedenskonferenz für die Umwandlung Rußlands in einen
föderativen Staat, einschließlich der freien und autonomen Khanate
in Turan, folgender Satz: "Si ce but n'etait pas atteint, le fléau de la
guerre ne tarderait pas à reprendre flamme dans tous les Khanats du
Touran et toute la responsabilité en retomberait sur les organisateurs
de la Conférence pour la Paix Universelle et les arbitres de ses
décisions". Im oben genannten schwedischen Text fehlt etwas im letzten
Satz, so daß dieser keinen rechten Sinn ergibt. - Zur Problematik Turan
und der angestrebten Zusammenfassung sämtlicher Turkvölker
(Pan-Turkismus oder Pan-Turanismus) siehe Nachweis in Dok. Nr. P/56, Anm.
2. Einer der führenden Vertreter war Ali Hussein Zade (Hüzeyinzade),
der mit der türkischen Delegation am 12.7.1917 im
Holländisch-skandinavischen Komitee vorsprach.

11   Der Friede von Lausanne 1912 beendete den
italienisch-türkischen Krieg 1911/12. Tripolitanien und die Cyrenaika
wurden autonom, fielen aber praktisch an Italien.

12   Das tripolitanische Memorandum der Vertreter aus
Tripolitanien und Bengasi, Yussuf Bey Shatwan (1870?-1952) und Scheik Mohamed
Ben Salih, abgedruckt in Stockholm 1918, S. 380-384. Im Memorandum wird u.a.
darauf verwiesen, daß man im ottomanischen Reich "sur un pied
d'égalité parfaite avec les autres sujets ottomans" gelebt habe.
"Mais le Grand Etat Musulman fondé par les Ottomans sur trois continents
est à nos yeux autrement grand et autrement sacré que n'importe
quel autre gouvernement légal". Es ist von "la Grande Famille Musulmane"
die Rede. Die islamischen Grundprinzipien werden hervorgehoben, auch daß
diese "la pierre angulaire de toute la doctrine socialiste" bildeten.
Abschließend wird gefordert: "Il est nécessaire de restituer la
Tripolitaine et la Cyrénaique, [...], au propriétaire
légitime des contrées qui n'est autre que l'Empire Ottoman, ou
bien, d'ériger ces contrées en provinces autonomes et
privilégiées de la Sublime Porte. [...] La libération de
la Tripolitaine et de la Cyrénaique du joug italien, constitue la
solution d'un des plus importants problèmes posés par la guerre
actuelle et il est digne de l'attention de tous les peuples
civilisés."