Hybrid
Cette journée vise à poursuivre la réflexion sur les dynamiques familiales, dans une optique comparative, France-Québec, et dans la longue durée des périodes moderne et contemporaine. Dans le but de faire le point sur l’état de la recherche et de poser les balises en vue d’un colloque international, la journée d’étude propose de focaliser sur les sources, les méthodes et les perspectives qui permettent d’interroger l’individualité des acteurs familiaux, l’évolution dans le temps des rapports entre les différents membres de la famille ainsi que leurs rapports à la transmission familiale, tant au sein des mondes urbains que ruraux.
Présentation
Dans la foulée d'une première journée d'étude portant sur les sorories et la transmission familiale tenue à l'Université de Lorraine (Metz) en octobre 2022, cette journée souhaite relancer la discussion sur l'entité "famille" (stratégies, réseaux), et les enjeux de la transmission (qu'il s'agisse des biens, des valeurs, des pratiques ou des savoirs, de la mémoire enfin), cela dans une perspective comparative France-Québec, et dans la longue durée des périodes moderne et contemporaine. Cette seconde journée vise à poursuivre la réflexion sur les dynamiques familiales, à la fois verticales (parents ou grands-parents/enfants) et horizontales (relations adelphiques ou de germanité) à l'œuvre dans les processus de transmission.
Les travaux sur la reproduction familiale ont donné lieu à de nombreux échanges entre les historiens nord-américains et européens, notamment par l'étroite relation France-Québec illustrée par les collouqes franco-québecois réunis à l'initiative de John A. Dickinson, G. Bouchard et J. Goy (Transmettre, hériter succéder, 1991 ; Les exclus de la terre en France et au Québec, 1997 ; Famille et marché, 2001 ; Familles, terre, marché, 2002). Sans exclure les réflexions spécifiques à la transmission des biens au sein des familles, l'objectif est ici de replacer les acteurs de la famille au centre de l'analyse, afin de réfléchir aux rapports interpersonnels et intergénérationnels lorsqu'il s'agit de penser la transmission.
Nous ferons le point sur l'état de la recherche et poserons les balises en vue d'un colloque international, la journée d'étude focalisera sur les sources, les méthodes et les perspectives qui permettent d'interroger l'individualité des acteurs familiaux, l'évolution dans le temps des rapports entre les membres de la famille ainsi que leurs rapports à la transmission familiale tant au sein des mondes urbains que ruraux.
Programme
Accueil 8h15-8h30 (Canada) / 14h15-14h30 (France)
8h30-8h45 / 14h30 -14h45 : Introduction
8h45-10h15/14h45-16h15 : Table ronde 1. Stratégies, transmissions et réseaux familiaux
- Pauline Ferrier-Viaud, Université d'Artois. « Protéger et transmettre : une lecture des stratégies conjugales et patrimoniales des premiers administrateurs de la Nouvelle-France »
- Nicolas Lelièvre, Université de Sherbrooke. « Reconstituer les réseaux familiaux ethnoculturels allemands en Amérique du Nord : sources et méthodes dans l'étude des familles Wurtele, Pozer, Glakmeyer et Globensky (XVIIIe-XIXe siècles) »
- Caroline Bouchier, Université Lyon 2. « Le partage anticipé : moteur et miroir d'une dynamique familiale »
Discussion
10h15 - 10h30 / 16h15-16h30 : Pause
10h30-11h45 / 16h30-17h45 : Table ronde 2. Relations adelphiques, familles et deuils
- Sophie Doucet, chercheuse indépendante et Peter Gossage, Université Concordia. « Frères et soeurs, rivalités et solidarités : les relations adelphiques devant les tribunaux québecois, 1840-1920 »
- Louise Lainesse, Université de Montréal. « Pleurer et se souvenir des siens : la famille en tant que communauté d'endeuillés (Québec, fin XIXe siècle) »
- Karine Pépin, Université de Sherbrroke, Sorbonne-Université. « La transmission de la mémoire familiale jusque dans la mort : l'identification des descendants nobles à leur lignée à travers les notices nécrologiques »
Dicussion
11h45-12h / 17h45-18h : Conclusion de la journée. Magda Fahrni, Université du Québec à Montréal.
Organisation
La Journée d'étude est organisée par le département d'histoire de l'Université de Sherbrooke et par le CRULH (Université de Lorraine), avec le soutien de la société de démographie historique.